Installation des médecins : le déconventionnement, la plus belle des issues ?

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Installation des médecins : le déconventionnement, la plus belle des issues ?

Publié le 23 mai 2023
Par Magali Clausener
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Le mouvement de déconventionnement, lancé par un syndicat de médecins après l’échec des négociations conventionnelles pour la future convention médicale, continue de séduire les médecins libéraux, alors qu’une nouvelle proposition de loi vise à réguler leur installation.

Intentions de déconventionnement ? 2 044. C’est le nombre annoncé le 22 mai par l’UFML-Syndicat (Union française pour la médecine libre) dans un communiqué. D’autant que deux propositions de loi (PPL) suscitent de nouveau la colère de la profession médicale. La première, déposée par le député Frédéric Valletoux (groupe Horizons), vise notamment à mettre en œuvre un engagement territorial pour les étudiants en médecine et à interdire l’intérim médical à tous les professionnels médicaux et paramédicaux en début de carrière. La PPL du député Guillaume Garot (Socialistes et apparentés) porte plus directement sur l’installation des médecins en instaurant une régulation grâce au fléchage de l’installation des médecins – généralistes et spécialistes – et des chirurgiens‑dentistes vers les zones où l’offre de soins est insuffisante. De plus, un article rétablit l’obligation de permanence de soins.

« Depuis quelques jours, messieurs Garot et Valletoux courent les plateaux pour rappeler que les médecins sont financés par l’assurance maladie et qu’il serait donc normal que ceux-ci rendent des comptes à la nation », explique l’UFML. Ce que dément le syndicat : « Loin de devoir la moindre chose à la nation, c’est la nation qui est redevable, profondément redevable aux médecins », affirme-t-il. Et de conclure : « Si leurs propositions de loi passent, elles viendront amplifier une évidence constatée chaque jour par des médecins de plus en plus nombreux : il n’y a plus aucun intérêt pour un médecin libéral à être conventionné. […] Au regard de ce que leur profession subit, les médecins n’ont plus peur de se déconventionner, la liberté est pour nombre d’entre eux, la plus belle des issues ».

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