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© Un agresseur prend la fuite - Félé
Insécurité en officine : des chiffres à la hausse
Les statistiques 2017 sur les agressions à l’officine publiées ce jeudi 4 juillet par l’ordre national des pharmaciens montrent que les pharmaciens sont de plus en plus exposés. Le nombre des déclarations d’actes d’incivilité et de violence reçues à l’Ordre a augmenté de 120 en 2017 (212 versus 92 en 2016). Cette hausse s’explique aussi par la possibilité désormais donnée aux victimes de signaler à l’Ordre les actes qui les ont visées via un formulaire en ligne.
Dans son panorama 2017, l’Ordre déplore une recrudescence des agressions perpétrées en présence de patients et malgré les systèmes de protection existants (télé et vidéosurveillance) : dans 75 % des cas, les violences ont eu lieu alors que l’officine était ouverte (versus 65 % en 2016) et dans 38 % des cas en présence de clients.
Les raisons de l’agression restent multiples mais celles liées aux stupéfiants baissent de 2 points à 6 %. A l’inverse, celles en rapport avec des exactions et agressions de patients liées à leur prise en charge (conformité des ordonnances, ouverture des droits de l’assuré…) sont plus fréquentes (12 % des déclarations). Les injures et menaces représentent toujours près des deux tiers des agressions. La part des vols à main armée repart à la hausse (+ 2 points), soit près d’une agression sur cinq.
Concernant la typologie des officines ciblées par les agresseurs, les officines de communes de moins de 30 000 habitants sont les plus touchées (59 %) et au niveau régional, l’Ile-de-France (12,7 %), les Pays de la Loire (11,8 %) et la Lorraine (9 %) sont les plus forts pourvoyeurs de déclarations. Cependant, la Lorraine et la Bourgogne arrivent en tête si l’on ramène le nombre d’agressions à celui des officines.
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