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CVS et Walgreens Boot Alliance évoluent
Pression sur les remboursements, baisse des ventes de médicaments hors ordonnances et sortie de crise Covid-19 nuisent aussi à l’économie des officines, outre-Atlantique. Les chaînes de pharmacies CVS Health et Walgreens Boot Alliance réagissent pour consolider leurs bénéfices. Chez CVS, « la pression continue sur les remboursements, l’impact des récents lancements de génériques, la baisse des ventes sur l’OTC et des contributions des pharmacies aux tests de dépistage anti-Covid-19 ont partiellement compensé l’augmentation des revenus totaux ». Cette dernière se hisse encore à + 3,7 % au deuxième trimestre, par rapport à l’an dernier, même période, « grâce à l’augmentation du volume des prescriptions et des ventes de médicaments de marque », développe la firme dans son rapport d’activité. De son côté, Walgreens annonçait, fin mars, une hausse de plus de 8 % de ses ventes pharmaceutiques, grâce à l’augmentation des prix des médicaments de marque et à la forte implication des pharmacies dans les prestations de services, comme la vaccination. Des gains, eux aussi, en partie compensés par un recul de plus de 4 % des ventes au détail de produits non pharmaceutiques. Walgreens y voit le reflet d’un marché sous tension sur ces produits annexes, marché de plus en plus concurrentiel. Pour redresser la barre, la présidente directrice générale (PDG) de CVS Health, Karen S. Lynch, souhaite miser sur l’innovation, le recours aux biosimilaires et les prestations de soins de santé connectées. Le directeur général de Walgreens, Tim WentWorth, entend, quant à lui, redynamiser le secteur de la pharmacie en mettant l’accent sur la fidélisation client.
Pharmazon : Google invalide les pharmacies comme points relais
Sur Google Shopping, les pharmacies ne sont plus acceptées en tant que points relais de livraison. Un coup dur pour la plateforme de commande en ligne de produits de santé Pharmazon, dont le concept privilégie justement les officines de proximité comme points de retrait des commandes passées sur son site. L’internaute sélectionne l’officine de son choix lors de sa commande, parmi les 1 200 pharmacies partenaires, et bénéficie d’une livraison gratuite en pharmacie pour les commandes inférieures à 29 euros (au-delà de ce montant, le patient est livré gratuitement en point relais, et dès 49 euros, l’envoi à domicile est offert). Le 27 août, Google a accordé un délai de 28 jours à Pharmazon pour se mettre en règle. La plateforme de commande en ligne espère profiter de ce délai pour tenter de trouver un compromis, indique-t-elle sur son compte LinkedIn, ajoutant que « Google s’est engagé à proposer des alternatives que Pharmazon devra étudier ». À défaut d’un terrain d’entente, l’entreprise ne serait plus référencée sur Google Shopping, qui génère actuellement environ la moitié de ses ventes (47 %).
Belgique : des médicaments dans les drogueries ?
La question de la vente de paracétamol en supermarché refait surface… en Belgique ! La chaîne de drogueries Kruidvat, qui référence, depuis les années 1970, des médicaments soumis à prescription dans ses rayons néerlandais, souhaite faire de même en Belgique. Et s’empresse de démontrer la même attente chez les patients belges, et son bien-fondé. « La moitié des Belges souhaitent que les médicaments délivrés sans ordonnance en Belgique ne soient pas uniquement vendus en pharmacie », pointe l’étude Ipsos I&O
Roche : une percée prometteuse sur le marché des coupe-faim
Le laboratoire Roche a annoncé, en juillet, l’efficacité prometteuse de son médicament contre l’obésité et le diabète de type 2, le CT-996, dans la perte de poids, en première phase de son essai clinique. Fort de l’acquisition, en 2023, du laboratoire américain Carmot Therapeutics – spécialisé dans les traitements contre l’obésité -, Roche tend à s’imposer sur le marché juteux des coupe-faim que se partagent actuellement deux leaders sur les marchés boursiers : le laboratoire danois Novo Nordisk (Ozempic, Wegovy) et l’américain Eli Lilly (Mounjaro, Zepbound).
Biosimilaires, un marché aux perspectives radieuses
Les Échos Études ont publié, en juillet, une étude sur le marché des biosimilaires en France à l’horizon 2030. Un marché en essor depuis 2017, période durant laquelle 74 autorisations de mise sur le marché (AMM) ont été délivrées pour des biosimilaires. Les perspectives de croissance se poursuivent cette année et à l’horizon 2030, avec la chute, dans le domaine public, de nombreux brevets de blockbusters bioréférents. S’ajoutent à cela le principe de substitution de tous les biosimilaires par les pharmaciens, autorisé par la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2024, et l’objectif d’un taux de pénétration fixé à 80 % pour cette année. Estimé à 23,2 milliards d’euros en 2023, le marché mondial des biosimilaires est détenu, pour plus d’un tiers (34,5 %), par cinq laboratoires leaders : Sandoz (Novartis, Suisse), Amgen (États-Unis), Pfizer (États-Unis), Celltrion (Corée du Sud) et Biocon (Inde). Ces industriels perçoivent un chiffre d’affaires cumulé de 8 milliards d’euros.
Deux vaccins contre le Mpox, un producteur
Mercredi 14 août, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) face à la circulation active d’un nouveau variant (clade 1b) de la Mpox (variole du singe) en Afrique centrale. À ce jour, un seul cas de clade 1 a été identifié en Europe, plus précisément en Suède, le 15 août dernier. Dans l’Hexagone, 107 cas de Mpox ont été signalés en 2024, mais il s’agit du clade 2, « qui circule à bas bruit en Europe depuis la pandémie de 2022 », explique le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. L’activité du laboratoire danois Bavarian Nordic, unique producteur des deux vaccins autorisés en France (Imvanex et Jynneos) et qui affiche un chiffre d’affaires record en 2023 (7 milliards de couronnes danoises, soit environ 939 millions d’euros), pourrait se retrouver sous tension en cas d’épidémie.
*Étude Ipsos I&O réalisée du 19 juin au 1er juillet, auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 Belges.
28 jours
C’est le délai accordé par Google à Pharmazon pour se mettre en conformité avec ses règles de vente en ligne. Passé ce terme, l’entreprise ne sera plus référencée par le moteur de recherche.
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