Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

Inclure le médicament dans le plan d’économie de 900 millionsEuro(s)voulu par le comité d’alerte

Publié le 16 juin 2007
Mettre en favori

Patrice Gallet, Athis-Mons (Essonne)

Nous n’avons pas cessé de faire des efforts. Pourtant la maîtrise se fait toujours à notre détriment. Que pour une fois les pouvoirs publics aillent chercher ailleurs les économies à réaliser. La Sécurité sociale est notre payeur, il faut donc trouver des solutions pour sauvegarder notre système d’assurance maladie et accepter de faire de nouveaux efforts. A condition qu’ils ne coûtent rien à la pharmacie. Des économies induites par la vente des génériques me paraît une piste intéressante pour éviter des ponctions supplémentaires sur le médicament. Dans mon officine, nous essayons de substituer tout ce qui peut l’être, sans faire de distinction entre ce qui est et n’est pas dans la liste de la Sécurité sociale.

Corinne Beauvais, Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne)

Les sorties de la réserve hospitalière participent à l’augmentation des dépenses de soins de ville ! Le plan médicament 2006 nous coûte cher et nous conduit à mettre en place un sauvetage de la marge qui passe par le développement du générique et du conseil. Mais combien de temps encore pourrons-nous user du conseil si le monopole tombe sous les coups de boutoir de la Commission européenne ? Derrière ce plan d’urgence se cache aussi un autre plan à 5 ans de concentration du circuit de distribution et de suppression de 5 000 pharmacies. Toutes les mesures gouvernementales sont faites pour aller allègrement vers les réseaux et les chaînes. Dans l’immédiat, la généralisation de la mesure « tiers payant contre générique » permettrait d’apporter des économies supplémentaires.

Gérard Hindié, Pellouailles-les-Vignes (Maine-et-Loire)

Que veut-on faire de la pharmacie ? Souhaite-t-on en haut lieu maintenir ce service de santé publique ? Sur la prise en charge des dispositifs médicaux, un désengagement de la CNAM ne va pas dans le sens du développement du MAD. Il serait plus judicieux de sanctionner les médecins qui ne jouent pas le jeu des génériques et les laboratoires de princeps qui développent des stratégies de contournement. Il faut aussi obliger l’hôpital à prescrire des génériques et donner des honoraires aux infirmières pour faire le travail de surveillance que ne fait pas le médecin au domicile du patient. Cela réduirait le nombre d’hospitalisations par erreur médicamenteuse ou défaut d’observance, donc les coûts.

Publicité