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ile-de-france : Les ordonnances pour voyage exotique retoquées par les CPAM

Publié le 2 juillet 2005
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Un pharmacien avertit en vaut deux. A la veille des grandes vacances, il n’est pas inutile de rappeler que l’assurance maladie n’est fondée à rembourser que des prestations pharmaceutiques à visée curative à l’égard des maladies humaines, exception faite des vaccinations obligatoires. Ce principe, déjà ancien, semble avoir été oublié par certains officinaux qui avaient l’habitude d’établir des factures subrogatoires à la suite d’ordonnances prescrivant des antidiarrhéiques, des antipaludéens ou des topiques locaux remboursables à des voyageurs partant vers une destination exotique, alors même que les mentions portées par le médecin, du type « si diarrhée », « en cas de besoin », « prendre lors du séjour », sont suffisamment explicites sur les fins prophylactiques de la prise de ces médicaments. Difficile pourtant de leur jeter la pierre, une tolérance était admise par les caisses.

Mais, à la surprise générale, les caisses des huit départements d’Ile-de-France ont arrêté du jour au lendemain de rembourser les pharmaciens, forcément sans aucune possibilité de recours.

« La profession s’est contentée de rappeler en commission paritaire locale qu’à défaut de réserves du médecin au niveau de la rédaction de l’ordonnance, attestant visiblement de son caractère préventif, elle ne tolérerait aucun rejet de dossier » précise Patrick Zeitoun, secrétaire général de l’Union des pharmaciens de la région parisienne.

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