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Il est temps de partir pour de bon
Dans un contexte difficile lié à la crise, où la croissance globale du marché en pharmacie n’a été que de 0,7 % en valeur l’an dernier, les résultats affichés par les médicaments sur prescription médicale facultative non remboursable non prescrits sont mitigés.
Pas de remous particuliers en 2009. Abonné à des bilans mi-figue mi-raisin, le marché de l’OTC baisse en nombre d’unités vendues de 2,1 % en 2009 à 285,1 millions de boîtes et parvient tout juste à maintenir son chiffre d’affaires (+ 0,2 % à 1,59 milliard d’euros contre + 4 % en 2008). Idem pour le marché plus large de l’automédication recouvrant les médicaments de prescription médicale facultative remboursable et non remboursable, non prescrits (1,9 milliard d’euros de CA et 14,1 % du nombre de médicaments vendus en France). Il recule en unités de 0,5 % mais augmente de 0,6 % en valeur, compte tenu d’une hausse des prix de 1 %, contre respectivement + 2,5 % et + 2,7 % en 2008.
La crise économique est-elle responsable de tous les maux d’un marché qui, en 2008, avec une évolution de + 3,4 % en volume, avait entretenu l’espoir d’une croissance durable ? A y regarder de près, elle n’a eu que peu d’impact et ne doit pas masquer la réalité de tendances qui s’affirment maintenant depuis plusieurs années. En effet, si l’on analyse l’évolution du marché OTC en 2008, à périmètre constant (hors déremboursements des veinotoniques), il baisse de 0,5 % en unités. Il en sera toujours ainsi tant que le patient-consommateur conservera la possibilité d’acheter un produit équivalent, remboursable et moins cher. Ce fait n’est donc pas nouveau. Le marché OTC ne pourra prendre véritablement son envol que le jour où il ne sera plus en concurrence frontale avec les ventes de médicaments semi-éthiques achetés en automédication. Ceci explique aussi pourquoi les Français consomment en moyenne entre 30 et 32 euros de médicaments d’automédication par an, bien loin du panier de 55-57 euros des autres pays européens (source : Afipa).
En 2009, les médicaments de prescription médicale facultative non remboursable non prescrits gagnent encore du terrain (+ 3 % en volume et + 2,2 % en valeur). A nuancer. D’une manière générale, sans l’apport des lancements 2009 plus nombreux qu’en 2008 (76 contre 67, dont Alli et Pantozol Control), le marché OTC aurait littéralement plongé en valeur. En effet, les nouveautés pèsent 41,7 millions d’euros dans un marché qui progresse seulement de 3,2 millions d’euros.
Quoiqu’en disent l’Afipa (Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable) et les sondages, les Français ont peu changé leurs comportements d’automédication et leurs réflexes d’achats sont toujours les mêmes. Certes, l’automédication est une réalité que l’on ne peut contester, à en juger par la dernière enquête réalisée en début d’année 2010 par le Germs (Groupe d’études et de recherche en marketing santé) de l’université Pierre et Marie-Curie à Paris. Elle montre qu’elle est pratiquée, avec plus ou moins de conviction, par 85 % des clients des pharmacies et que 53 % d’entre eux achètent entre 1 et 4 fois par an des médicaments sans ordonnance.
Indépendamment de la conjoncture, rien ne laisse augurer d’un retournement de tendance favorable tant que le différentiel de prix continuera de s’accroître entre les deux catégories de médicaments d’automédication : le prix moyen du médicament semi-éthique a baissé sur 2009 de 0,8 % à 2,50 € pendant que celui du médicament OTC a augmenté sur un an de 1,1 % à 5,53 € hors Alli et de 2,3 % à 5,60 € avec Alli. La balle est dans le camp des industriels…
Libre accès toujours pas convaincant
Le libre accès, qui s’apprête à souffler ses deux bougies, poursuit très doucement son imprégnation des comportements d’achat en pharmacie, avec peu de résultats convaincants à la clé dans la moitié des pharmacies françaises qui l’ont mis en place. Manque évident d’information du grand public, signalisation et gestion des zones de libre accès insuffisantes au sein des officines, ce rayon ne remporte pas encore une adhésion massive. Comme le révèle l’enquête du Germs, près de 6 consommateurs sur 10 répondent qu’ils ne l’utilisent jamais. Les adeptes représentent une faible minorité : 11 % des clients se sont tournés vers ce rayon 5 fois au moins. Cela dit, les déçus ne sont guère plus nombreux. Dans 14 % des cas, les clients n’y ont plus recours après y avoir goûté. En revanche, 85 % de ceux qui ont essayé le libre accès le réutilisent. Cela ne fait aucun doute : les consommateurs potentiels du libre accès sont freinés par le manque d’information. D’où l’intérêt pour le pharmacien d’endosser au plus vite sa blouse de pédagogue… s’il souhaite, bien sûr, faire vivre le libre accès dans son officine.
Pénalisées par la crise économique, mais stimulées par les épidémies grippales, les ventes de médicaments des pathologies hivernales (antalgie et respiratoires) ont connu des fortunes et infortunes diverses et variés selon le marché sur lequel on se situe.
Encore merci la grippe hivernale
Plus que jamais, les français sont restés très attentifs à la sauvegarde de leur pouvoir d’achat en se tournant vers les produits les moins chers. Dans leur démarche d’automédication, ils ont favorisé le recours aux antalgiques remboursables de vente libre (+ 4,0 % en unités, + 3,3 % en CA) au détriment de leurs homologues non remboursables qui sont sur une dynamique plus faible (+ 1,3 % en unités, + 2,5 % en CA). L’engouement pour les références de paracétamol à 1 g, soit de « marque », soit « générique » mais aussi pour celles d’ibuprofène dosé à 400 mg se confirme, répondant à un besoin des patients. Au sein des antalgiques généraux, l’OTC générique tire également son épingle du jeu avec environ une boîte vendue sur huit. Le marché est toujours autant porté par des marques à forte notoriété et/ou à large gamme.
Le marché de l’automédication (médicaments PMF remboursables et non remboursables, ventes non prescrites) des voies respiratoires fait état de résultats mi-figue, mi-raisin (+ 0,2 en unités, – 0,3 % en CA). Le bilan est très contrasté entre l’univers du semi-éthique, en hausse importante due essentiellement aux sirops (Toplexil, Helicidine, Biocalyptol), et celui de l’OTC strict fortement concurrencé et en berne (-0,3 % en unités, – 0,7 % en CA) qui reste malgré tout, avec ses 93 millions de boîtes vendues et un CA de 471 millions d’euros, le premier marché de l’automédication en OTC strict (un tiers de parts de marché en volume). Cependant, le leader du Top 10 en OTC strict, Oscillococcinum fait exception. Il a bénéficié du comportement de prévention face aux virus de la grippe saisonnière (voir aussi le marché « Homéopathie », page 31) et A (H1N1). Autre percée remarquée : Les « OTC génériques » représentent 12 % des antitussifs vendus.
Les médicaments pour maux de gorge ne sont pas mieux nantis : leur CA s’est affaissé de 1,7 % (CMA août 2009). Ce marché est toujours dominé par Strepsils, Lysopaïne et Drill qui parviennent tous trois à tirer leur épingle du jeu en valeur.
Les antalgiques égaux à eux-mêmes
Les ventes d’antalgiques sont en continuelle progression (+ 1,3 % à 43,6 millions d’unités, + 2,5 % en CA à près de 190 millions d’euros) mais celle-ci s’exerce en majeure partie sur le segment du semi-éthique, en raison de l’influence des prescriptions sur l’automédication. Aujourd’hui, un antalgique sur 4 est vendu hors prescription médicale.
Ce résultat est facilement explicable, le patient prend, dans ce domaine, plus facilement sa santé à sa charge : pour un simple mal de tête, on se passe aisément d’une consultation. Bien que le concept du libre accès soit récent, certaines molécules ont largement pris le devant, comme l’ibuprofène. Sur une vingtaine d’antalgiques en libre accès, quinze sont à base d’ibuprofène.
Pour les grandes tendances, les années se suivent et se ressemblent. Le gros du marché OTC est toujours aux mains du paracétamol (73 %, pdm stable en unités malgré une croissance des ventes de 5 %, CMA juillet 2009, source IMS) mais l’ibuprofène (18 % de pdm) est le segment qui porte la croissance (8 % de ventes en plus, + 1 point en pdm). L’aspirine (9 % de pdm) poursuit sa récession (- 8 %, soit – 1 point en pdm). « Ces tendances sont naturelles, l’aspirine est la molécule de l’ancienne génération et l’ibuprofène celle de la nouvelle génération : ce dernier marché est également très dynamique en termes d’investissements industriels », commente Lenaïk Michel, codirecteur marketing douleur de BMS-Upsa.
Substituts nicotiniques : des sources contradictoires
Selon le bilan 2009 de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT, Gers), l’an dernier les ventes de substituts nicotiniques ont enregistré une très forte baisse par rapport à 2008 : – 21,5 % (1,345 million en 2009 contre 1,713 million en 2008). C’est le niveau le plus bas depuis 2001. Dans le détail, on peut voir que les substituts sous forme orale ne résistent pas si mal que cela à la baisse (- 2,4 % en volume) et restent majoritaires (57,3 % de part de marché). En revanche, Champix et les substituts sous forme transdermique sont nettement moins utilisés, et voient leurs ventes dégringoler en volume, respectivement de -29 % et – 46,1 %. Ces données sont à mettre en parallèle avec une augmentation de 2,6 % de la vente de cigarettes.
Les chiffres Nielsen et IMS ne corroborent pas l’écroulement des ventes de patchs. Selon IMS, elles baissent beaucoup moins, de 8,4 % en unités et de 6,4 % en valeur. Les formes orales, qui représentent 72 % en volume du marché des produits du sevrage tabagique (médicaments de vente libre et sur prescription) mais seulement 55 % en valeur, reculent légèrement en unités (- 1,3 %) tout en progressant en CA (+ 3,6 %). Au total, les substituts nicotiniques ont essuyé un nouveau revers en 2009 (- 3,6 % en volume, – 1,1 % en valeur), parvenant tout juste à se maintenir au dessus des 90 millions d’euros.
Les chiffres communiqués par Nielsen pour GlaxoSmithKline pour 2009 sont assez approchants : – 5 % en valeur et – 6 % en volume pour les patchs, + 7 % en valeur et + 0,03 % en volume pour les formes orales. Dans le détail, les inhaleurs (2,7 M €) ont multiplié leur CA par 2,5, cette progression vient récompenser les efforts d’investissement de la marque Nicorette sur cette présentation. Les comprimés et pastilles à sucer affichent un CA en progression de 11 % à 20,7 M €, et sur le segment mature des gommes, les résultats sont en perte de vitesse (- 1 % à 29,8 M €). « Les innovations sur les gommes portent sur les arômes, elles stabilisent le marché mais n’apportent pas de ventes incrémentales », commente Anne Mallet, chef de marque Niquitin. Ce qui n’est pas le cas avec les autres formes orales où l’innovation s’accompagne systématiquement d’un nouveau discours sur les promesses produits. « Notre dernier lancement, Niquitin minis, comprimés à dissolution rapide et avec agent masquant le goût de la nicotine, a permis de recruter de nouveaux candidats au sevrage tabagique, rapporte-t-elle. En effet, 37 % des acheteurs de Niquitin minis n’avaient jamais essayé jusque-là un substitut nicotinique », poursuit la chef de marque. Avec l’apport de ce lancement, la marque Niquitin gagne 1,3 point de part de marché sur le segment des formes orales à 19,8 %. De son côté, Nicorette règne toujours en maître sur le marché des gommes (80 % de pdm) et des inhaleurs.
Bien qu’en perte de vitesse, « le patch reste le point d’entrée dans la catégorie des substituts nicotiniques, explique Anne Mallet, les fumeurs le perçoivent comme le produit le plus efficace pour arrêter immédiatement de fumer. Ses ventes restent très influencées par la saisonnalité. » L’arrêt est progressif et le sevrage plus long avec les formes orales, offrant une démarche d’arrêt plus souple. En 2008, dans 30 % des cas, celles-ci étaient utilisées en association avec d’autres produits, principalement les patchs (15 %), dans une stratégie de sevrage placée sous contrôle médical, comme d’ailleurs celle de l’arrêt progressif du tabac sous patch.
L’impact sur les ventes du forfait de prise en charge de 50 € n’est pas mesurable car la CNAM ne communique plus les données sur les remboursements en raison d’un changement de logiciel, mais d’après les remontées « terrain » des forces de vente des laboratoires, il reste très discret. « Ce forfait vient d’être porté depuis le 1er janvier 2010 à 150 € pour les femmes enceintes et les bénéficiaires de la CMU », informe Anne Mallet.
Sur un marché des substituts nicotiniques en légère reprise sur 2010 (+ 3 % en années glissante à fin avril à 95 M €), les positions des acteurs fluctuent peu les unes par rapport aux autres : Nicorette reste en tête (35 % de Pdm, – 0,5 point), devant Nicopatch et Nicopass (29 % de Pdm, + 0,8 point), Niquitin (20,4 % de Pdm, – 0,8 point) et Nicotinell (14,5 % de Pdm, + 0,3 point).
Digestif, Alli ouvre la voie
Le deuxième segment en volume (41 millions d’unités vendues, 14,4 % de pdm) et en valeur (235,7 millions d’euros, 14,8 % de pdm) du marché OTC doit une fière chandelle au médicament anti-obésite Alli et aux 24,2 millions d’euros qu’il a générés en pharmacie. Alors que les ventes de médicaments pour les voies digestives frôlent la débâcle (- 4,2 %), elles prennent du poids en valeur (+ 6,1 %) grâce à l’impact de ce lancement phare de 2009 (487 000 unités vendues).
Sur le marché de la digestion difficile, le leader Oxyboldine est stable en volume malgré la concurrence des génériques à base de citrate de bétaïne. « Le potentiel de ce marché reste important, plus de 50 % des personnes qui souffrent de maux digestifs bénins ne se soignent pas », sensibilise Emmanuel Bernard, directeur marketing de la Cooper.
Les déremboursements des veinotoniques, en agrandissant le portefeuille de l’OTC strict, ont apporté en 2008 une part importante de la croissance (à trois chiffres) de ce segment de marché. En 2009, les chiffres rentrent dans le rang. Sans surprise, le marché régresse de 6,5 % en volume à 17,3 millions d’unités mais augmente de 1,9 % en CA (à 123 millions d’euros), par le truchement d’une hausse des prix.
Circulation stable, prix en hausse
Avec un taux de pénétration de 9,4 %, les « veinotoniques génériques » s’en sortent bien.
Dans ce marché complètement reconfiguré depuis le déremboursement total de cette classe thérapeutique, Daflon 500 détient le leadership avec 24,8 % de pdm en valeur sur l’année 2009, devant Ginkor fort (11,6 %) et Endotélon (8,1 %).
Mais l’événement marquant de 2009 sur ce marché est la percée des veinotoniques qui n’ont jamais été vignetés. Les produits sans AMM ont progressé d’environ 7 % en volume l’an dernier, pour un global représentant plus de 2 millions d’unités vendues. Lancé en 2008, Antistax illustre cette ascension rapide. En 2009, cette marque a connu une croissance en volume de plus de 57 % versus 2008, pour un CA réalisé de près de 3 millions d’euros.
Sur le segment des antihémorroïdaires, le médicament Sedorrhoïde (crème + suppositoire) renforce sa position de leader en hissant sa part de marché de 46 % à 49 % à ce jour.
La dermatologie : bien pâle
Les crèmes, pommades, gels et autres solutions d’application externe avec vignette se portent bien. C’est en partie grâce à Dexeryl et Biseptine que le marché global du semi-éthique a retrouvé une bonne dynamique en 2009. Le marché OTC ne peut pas en dire autant. Il est au point mort depuis deux ans en volume (+ 0,1 % en 2008, + 0,2 % en 2009) tandis que la croissance de son CA se tasse singulièrement (+ 1,0 % en 2008, + 0,2 % en 2009).
Sur le marché de la traumatologie, le leader Arnican est sur une bonne dynamique (49 % de pdm, en progression de 1 point), grâce à la notoriété de la marque et ses présentations récentes gel et Actifroid.
Vitamines, bientôt la pêche ?
Le dynamisme du « sans AMM » ne se dément pas dans la catégorie des vitamines, minéraux et autres suppléments nutritionnels. Malgré tout, l’arrivée des génériqueurs sur le marché et les ventes d’oligo-éléments à base de cuivre portées par les épidémies de grippe, permettent à ce marché de redresser la barre (+ 0,1 % en unités, + 6,0 % en CA) et de se refaire une santé, après une année 2008 au purgatoire (– 7,9 % en unités, – 4,6 % en CA).
Le marché de la vitamine C1 g et 500 mg devrait connaître des jours meilleurs selon Emmanuel Bernard, avec le durcissement de la réglementation sur les compléments alimentaires. « Une nouvelle législation va normalement se mettre en place en juillet 2010, concernant les allégations de ces produits », indique-t-il. Elle devra faire oublier les mauvais résultats de 2009 (baisse des ventes de vitamine C de 3 %).
Médicaments du SNC déprimés
Les français semblent vivre la crise économique avec résignation et philosophie. Le chômage, les incertitudes sur l’avenir et la morosité ambiante n’ont pas pesé sur la demande. Pour preuve, les médicaments sédatifs et autres modificateurs de l’humeur sont beaucoup plus à la peine en 2009 (– 3,6 % en unités, – 2,0 % en CA) qu’en 2008 (– 1,5 % en unités, + 1,1 % en CA).
+ 0,2 %
En 2009, les ventes de médicaments sur prescription médicale facultative non remboursable, non prescrits, ont représenté un chiffre d’affaires de 1,59 milliard d’euros (+ 0,2 %), correspondant à 285,1 millions de boîtes (– 2,1 %).
(SOURCE IMS HEALTH.)
L’ibuprofène tire la croissance
Les ventes des présentations à 400 mg sont plus dynamiques que celles à 200 mg, mais le marché est encore majoritairement détenu par le dosage à 200 mg (58 % des unités). En libre accès, on trouve des médicaments qui agissent vite comme la capsule molle AdvilCaps 200 ou le comprimé enrobé AdvilTab 400, qui ont su se faire une place de choix. Les trois premières présentations d’Advil représentent environ 2,5 millions de boîtes vendues. A la rentrée 2010, s’ajoutera une présentation effervescente au goût Perrier citron (Advil eff), une galénique qui occupe aujourd’hui 28 % du marché de l’antalgie. Le leader Nurofen reste indétrônable avec ses 6,8 millions d’unités annuelles vendues (200 mg, 400 mg et capsules). En 2008, le lancement du comprimé à 400 mg a été le plus réussi parmi les OTC, avec plus d’un million d’unités vendues. Malgré cela, sur 2009, Nurofen a vendu 2,5 fois plus de présentations à 200 mg qu’à 400 mg.
Spedifen, nouveau n° 2 du marché des ibuprofène, a failli franchir le cap des deux millions d’unités vendues en 2009 (1,1million pour le dosage 400 mg, 800 000 pour la forme à 200 mg).
Profil du consommateur du libre accès
Le profil type de l’utilisateur potentiel du libre accès se dessine. Trois catégories de consommateurs apparaissent comme les plus enclins à faire appel à ce rayon. Au sein de la gente féminine, les jeunes femmes âgées de 18 à 35 ans, se situant dans le haut du pavé des CSP, et les femmes d’âge mûr de plus de 56 ans. Chez les hommes, les quadras (36-55 ans). On les trouve davantage dans les grandes villes et en campagne. En revanche, il y a un déficit de ces utilisateurs potentiels dans les villes de 10 000 à 100 000 habitants. Ces segments différenciés sur le libre accès correspondent davantage à des consommateurs attachés au prix qu’à des patients avides des conseils du pharmacien. Ils sont moins traditionalistes dans l’accès à l’information santé et cèdent volontiers à la modernité (Internet, publicité, magazines). Côté portefeuille, le libre accès est davantage sollicité par des personnes accordant de l’importance aux prix, aux comparaisons de prix entre médicaments et à la marque.
LES MEILLEURES VENTES
Antigrippaux
1 Oscillococcinum (6)
2 Fervex adulte sachets (8)
3 Actifed Jour et Nuit nouvelle formule
Mal de gorge
1 Lysopaïne cps à sucer sans sucre (40)
2 Hexaspray collutoire
3 Maxilase 3000 dragées (30)
Antitussifs
1 Bronchokod Gé, solution buvable SS 5 % ad (300 ml)
2 Exomuc sach 200 mg (24)
3 Néo Codion dragées (20)
Antiallergiques
1 Zyrtecset, cps pelliculés 10 mg (7)
2 Humex Allergie cps pelliculés 10 mg (7)
3 Humex Rhume des foins sol nasale
Sédatifs
1 Euphytose cp enrob (120)
2 Donormyl cp pel sec 15 mg (10)
3 Sedatif PC cp (40)
Sevrage tabagique
1 Nicopatch disp 21 mg/24 h (28)
2 Nicotinell TTS 21 mg/24 h
3 Niquitin disp transd 21 mg/24 h
Antidiarrhéiques
1 Ultra Levure gélule 50 mg (50)
2 Ultra Levure gélule 200 mg (10)
3 Imodium Lingual Lyophilisat oraux 2 mg (12)
Digestion
1 Alli gélules 60 mg (84)
2 Polykaraya sac. gran. (30)
3 Maalox maux d’estomac cps à croquer sans sucre (40)
Laxatifs
1 Microlax gel appl (12)
2 Dulcolax cp 5 mg (20)
3 Contalax cp 5 mg (30)
Suppléments minéraux
1 Berocca cp effvt 30
2 Oligosol Cu Au Ag fl. 60 ml
3 Granions cuivre amp buv (30)
Cicatrisants
1 Bepanthen pommade 5 % (100 g)
2 Mitosyl pom. (150 g)
3 Biafine émuls. 67 % (186 g)
Antiirritants, antiprurigineux
1 Apaisyl gel (30 g)
2 Onctose Hydrocortisone
3 Homéoplasmine pommade (40 g)
Produit pour le foie
1 Citr betaïne Upsa cp effvt 2 g (20)
2 Oxyboldine cp effvt (24)
3 Legalon drg 70 mg (40)
Collyres
1 Desomédine multidoses (10)
2 Catacol flacon, 10 ml
3 Homéoptic unidoses (10)
Antiseptiques cutanés
1 Cicatryl pom sac dose (14)
2 Cétavlon cr 5 %
3 Bétadine gel dermique 10 %
Toniques
1 Guronsan cp effvt (30)
2 Arcalion cp enrob 200 mg (60)
3 Revitalose amp buv (14)
Vitamine C
1 Vit C Upsa cp effvt 1 000 mg (20)
2 Vit C Upsa cp à croq 500 mg (30)
3 Laroscorbine ss sucre cp effvt 1000
Antinauséeux
1 Vogalib lyoph oraux 7.5 mg (8)
2 Cocculine cp 30
3 Cocculine doses globul (6)
Antalgiques généraux
1 Nurofen cp enrob 200 mg (20)
2 Prontalgine cp (18)
3 Nurofen cp enrob 400 mg (12)
Antalgiques musculaires
1 Flectortissugel emp 10 cm x 14 cm (5)
2 Synthol liq. 225 ml
3 Voltarenactigo gel 1 % 60 g
Antalgiques buccaux
1 Camilia unidose buv (10)
2 Pansoral gel, 15 g
3 Dolodent baume, 36 g
Antiherpétiques labiaux
1 Activir crème pompe doseuse 5 %, 2 g
2 Aciclovir Mylan crème 5 %, 2 g
3 Activir crème 5 %, 2 g
Otologie
1 Cérulyse 5 %, 10 ml
2 Auri-gouttes, 15 ml
3 Osmotol, 10 ml
Antihemorroïdaires
1 Sédorrhoïde crème, 30 g
2 Titanoréïne crème lidoc, 20 g
3 Sédorrhoïde sup (8)
Antimycoses
1 Lamisilate crème monodose 1 %, 4 g
2 Myco Apaisyl crème 1 %, 30 g
3 Myco Apaisyl pdr ext 1 %, 20 g
Modificateurs de l’humeur
1 Mildac cp péllic. 300 mg (40)
2 Prosoft cp enrob 300 mg (45)
3 Procalmil cp 250 mg (30)
Veinotoniques
1 Daflon 500 mg cp pellic (60)
2 Ginkor fort gélule (60)
3 Endotelon 150 mg cp gasrorésistant (40)
AUTOMEDICATION, LE TOP 10 EN CA
1 Oscillococcinum (6)
2 Daflon 500 mg cp pellic (60)
3 Doliprane 1 000 mg cp sec (8)
4 Alli gélules 60 mg (84)
5 Fervex sac adlt (8)
6 Doliprane 500 mg cp sec (16)
7 Actifed Jour Nuit cp
8 Euphytose cp enrob (120)
9 Efferalgan 1 000 mg cp effvt (8)
10 Lysopaïne cp a suc ss (40)
Source : IMS
GMS : quel crédit doit-on accorder aux sondages ?
Avec la magie des chiffres, on fait dire aux sondages ce que l’on veut. Selon l’enquête du Germs menée à l’initiative de l’Afipa, les trois-quarts des sondés ne souhaitent pas trouver de médicaments en grande et moyenne surface et seulement 5 % des personnes se disent prêtes à acheter des médicaments sur Internet. La contradiction, est apportée par un autre institut d’études, GfK Healthcare. Il ressort que 54 % des personnes interrogées sont favorables au libre accès du médicament dans les parapharmacies et GMS et 63 % y verraient bien la présence d’un distributeur automatique. La vérité est certainement à mi-chemin entre ces deux enquêtes aux antipodes.
AUTOMEDICATION, LE TOP 10 EN UNITES VENDUES
1 Doliprane 1 000 mg cp sec (8)
2 Doliprane 500 mg cp sec (16)
3 Efferalgan 1 000 mg cp effvt (8)
4 Efferalgan 500 mg cp effvt (16)
5 Oscillococcinum (6)
6 Donormyl cp pel sec (10)
7 Dafalgan 500 mg gélule (16)
8 Doliprane 1 000 mg cp effvt (8)
9 Fervex sac. adlt (8)
10 Nurofen 200 mg cpr enrob (20)
Le paracétamol tient la route
Sur le marché de l’automédication (en semi-éthique), le secteur des antalgiques pour adultes avec paracétamol seul (75 millions d’unités vendues) est dynamisé et dominé par le paracétamol 1g considéré comme plus pratique et plus adapté aux besoins. Le leader Doliprane réalise 85 % des ventes (170 millions d’unité vendues) sur la référence adulte. La moitié d’entre elles se font sur le dosage 1 g qui a su aussi prendre l’avantage sur les présentations 500 mg. En OTC strict, le marché est moins expansif, ce qui peut être expliqué en partie par le fait que le paracétamol est très peu présent dans l’assortiment actuellement autorisé à passer devant le comptoir. La gamme Efferalgan se maintient avec Efferalgan vitamine C, leader des ventes de paracétamol en OTC (3,3 millions d’unités), et à un moindre degré avec Efferalgan odis (1 millions d’unités), les ventes de ces deux marques étant en légère progression. Toutefois, elles ne représentent que 20 % des ventes totales de la gamme.
Chute structurelle de l’aspirine
Peu soutenue par les laboratoires, l’aspirine souffre de la progression de l’ibuprofène et du paracétamol. Les leaders sont touchés de plein fouet : – 8 % pour Aspirine vitamine C Upsa en 2009 (2 millions d’unités vendues), pas de gros écarts de performance avec Aspégic qui, avec ses 5 références, totalise 2,3 millions d’unités vendues. Au sein des aspirines Upsa vignetées (2,2 millions d’unités vendues), le dosage 1g progresse de 2 % en 2009.
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