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© homéopathie, déremboursement, remboursement, Buzyn, HAS, médicaments, avis, Boiron, Weleda, Lehning, 15 % - Marc Roche - Fotolia
Homéopathie : déremboursement total en 2021
Fin du suspense. Dans un communiqué publié ce 10 juillet, soit près de deux semaines après l’annonce officielle de l’avis de la Haute Autorité de santé, la ministre de la Santé confirme la fin du remboursement des médicaments homéopathiques. Laquelle s’effectuera finalement en deux temps, « pour permettre aux patients, aux industriels et aux prescripteurs de s’adapter » : un taux à 15 % à compter du 1er janvier 2020, puis un déremboursement total à compter du 1er janvier 2021. Cette étape intermédiaire « nous permettra de voir si d’autres moyens de prise en charge sont possibles. Je pense à plus de temps passé avec les patients ou à de la prévention », explique Agnès Buzyn dans un entretien accordé le 9 juillet au quotidien Le Parisien.
L’argument scientifique a donc eu raison des enjeux économiques. La décision « est gouvernementale », précise la ministre au Parisien. Jusqu’à présent, l’homéopathie était remboursée « pour développer l’industrie », mais Agnès Buzyn n’en a cure : « Je suis la ministre de la Sécurité sociale, dont l’argent n’a pas vocation à soutenir des entreprises même si elles sont françaises. » Pour elle, l’économie des laboratoires ne sera pas déstabilisée : sur 7 millions de Français qui ont consommé de l’homéopathie en 2018 « la somme moyenne remboursée est de 18 euros par an, soit moins de 1,5 euro par mois. L’an passé, les plus grands consommateurs n’ont reçu que 25 euros de l’Assurance maladie. Ils représentent moins de 1 % des Français. Je ne pense donc pas que cette mesure freinera le recours à l’homéopathie. »
Vers une baisse de la consommation des médicaments
La mesure peut sembler impopulaire, mais la ministre de la Santé « l’assume ». Et va plus loin : « Profitons du débat sur l’homéopathie pour mener une réflexion plus globale sur le médicament, dit-elle au Parisien. L’objectif est d’arriver à en consommer moins. Il est possible de sortir d’une consultation médicale sans prescription ! »
Agnès Buzyn persiste et signe au micro de RTL ce mercredi matin : « Tout le mouvement que je souhaite enclencher c’est une réduction de l’usage de médicaments dans notre pays, qu’ils soient homéopathiques ou standards ». Elle ajoute : « C’est aujourd’hui le rôle des médecins que de faire de la pédagogie et d’expliquer qu’un certain nombre de troubles ne méritent pas forcément une prescription et peuvent guérir seuls. »
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