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Haïti, l’urgence au jour le jour
Faire face, coûte que coûte, vaille que vaille. Les urgences consécutives au tremblement de terre qui a ravagé Haïti le 12 janvier sont devenues la priorité de PAH-Les Pharmaciens humanitaires. « Le Moniteur » a demandé à l’équipe de l’association présente depuis novembre 2009 à l’Hôpital général des Cayes, la ville principale du département du Sud, de nous raconter sa mission. Dans un contexte on ne peut plus bouleversé et bouleversant.
150 000 morts : c’est le dernier bilan du séisme du 12 janvier communiqué par le ministère haïtien de la Culture et de la Communication. Une grande partie de la capitale est entièrement détruite. A chaque coin de rue la même désolation.
Une semaine après le séisme, l’association PAH reçoit une dotation en médicaments du ministère de la Santé : solutés, antibiotiques injectables, comprimés, seringues, matériel de pansements. Elle a par ailleurs recruté à Port-au-Prince 15 pharmaciens haïtiens ayant suivi la formation PAH. Ces pharmaciens trient les médicaments issus des cartons qui arrivent, en partenariat avec les bénévoles sur place, et réorganisent les pharmacies des hôpitaux. Le tri des médicaments est réalisé par les pharmaciens de PAH. L’équipe gère à la fois l’organisation des soins et la logistique pharmaceutique. Elle déplore des manques récurrents en antalgiques, en anti-inflammatoires, en antibiotiques, en gants, seringues, compresses et cathéters. « Comme lors de chaque situation d’urgence de ce type, nous rencontrons de grandes difficultés pour organiser les soins pharmaceutiques : des médicaments sont en excédent à un endroit alors qu’on en manque cruellement à un autre ! L’ambassade de France en Haïti et les ONG médicales sur place nous ont chargés de recenser les besoins et de répartir au mieux les médicaments disponibles à travers la ville » souligne Jean-Louis Machuron, président de PHA.
Outre des associations humanitaires françaises, d’autres organismes caritatifs viennent en aide au peuple haïtien. Ici, un stock en provenance directe des Etats-Unis.
Difficile de connaître le nombre de blessés arrivant aux Cayes. La plupart souffrent principalement de plaies et de fractures ouvertes. Les derniers arrivants ont des blessures surinfectées voire nécrosées. Beaucoup d’amputations sont à déplorer et la pénurie d’anesthésiques et de matériel orthopédique complique la tâche des médecins. Des brancards font également défaut. La prise en charge globale des patients est si difficile qu’un inventaire du personnel médical disponible est régulièrement fait pour établir un roulement entre les différents sites. Les différentes ONG présentes aux Cayes participent d’ailleurs tous les matins à des réunions de coordination de l’aide humanitaire.
Aux Cayes, la secousse sismique a été ressentie fortement, mais la ville a été nettement moins touchée que la région de Port-au-Prince. Les habitants des Cayes ont vraiment pris conscience de l’ampleur de la catastrophe quand ils ont vu les blessés de Port-au-Prince et des environs affluer vers l’hôpital.
A Port-au-Prince, deux jours après le tremblement de terre, des habitants font la queue devant une officine de ville à peu près épargnée.
PAH a très vite mis en place un nouveau système de distribution des médicaments au sein de l’hôpital. Ce sont les différents services qui viennent faire une réquisition pour tous leurs patients et non chaque patient qui vient lui-même chercher ses médicaments. Bien plus méthodique, ce système permet en outre la gratuité des médicaments pour tous les patients pris en charge et empêche le gaspillage.
L’association PAH-Les pharmaciens humanitaires poursuit son action à Haïti et tente de fournir aux blessés les médicaments dont ils ont besoin : vous pouvez faire un don sécurisé en ligne sur http://www.pharmahuma.org ou envoyer un chèque à : Association PAH, secrétariat, 2, rue de la Sous-Préfecture, 14500 Vire.
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