Grogne des pharmaciens d’officine : mobilisez-vous qu’ils disaient !

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Grogne des pharmaciens d’officine : mobilisez-vous qu’ils disaient !

Publié le 23 février 2024
Par Véronique Hunsinger
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L’enquête en ligne de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), lancée vendredi 16 février, montre que la profession semble prête à se remobiliser. Oui mais comment ?

Les pharmaciens seront-ils une nouvelle fois dans la rue au printemps, comme en novembre dernier ? Ce n’est pas à exclure si l’on en croit les premiers résultats de l’enquête menée en ligne par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) depuis une semaine. Lenteurs des négociations conventionnelles, risques de dérégulation du marché du médicament, menaces de financiarisation : les raisons de s’inquiéter sont nombreuses. Au dernier décompte, à la date de mercredi 21 février 2024, déjà 4 107 réponses avaient été reçues.

Fermeture de pharmacies, arrêt de la vaccination… les pharmaciens sont prêts à manifester leur mécontentement

« C’est un très bon taux de participation et il continue de progresser, a souligné vendredi 23 février, en conférence de presse, Bénédicte Bertholom, directrice générale de l’USPO. Nous avions envoyé le sondage à l’ensemble des pharmaciens d’officine pour savoir s’ils validaient l’idée d’un plan de mobilisation graduée entre février et avril sous la forme d’abord d’une pétition à faire signer aux patients, puis d’une grève des gardes et enfin d’une journée de fermeture des officines accompagnée de manifestations ». Parmi les répondants, 63 % sont adhérents d’un syndicat (dont 900 affiliés à la FSPF) et plus de huit sur dix approuvent la stratégie proposée. « Nous sommes convaincus de l’intérêt de la graduation du mouvement pour le faire accepter à l’ensemble de la profession ainsi qu’aux patients, résume Bénédicte Bertholom. L’idée de fermer les pharmacies pendant une journée est même envisagée par 89 % des répondants, quand on leur pose la question directement, alors qu’on sait que ce n’est pas forcément quelque chose de facile à organiser ». Des pharmaciens y sont même allés de leur suggestion comme arrêter les vaccinations. « J’ai appelé Philippe Besset, le président de la FSPF pour lui faire part de ces résultats », a indiqué Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO.

Une réunion intersyndicale est prévue le 8 mars prochain avec les représentants des groupements, de l’Ordre et des étudiants pour discuter d’une action commune. La date de publication du rapport du député de la majorité, Marc Ferracci, sur les professions réglementées n’est pas encore connue et le parlementaire n’a toujours pas reçu les syndicats de pharmaciens, regrette l’USPO.

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