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Grève du 30 septembre : ambiance survoltée à la fac de Châtenay-Malabry
Des horaires de fermeture tardifs, la pluie s’invitant pour ralentir le trafic routier francilien… Petit à petit, pharmaciens, préparateurs et étudiants ont pratiquement rempli l’amphithéâtre 2 de la faculté de pharmacie de Châtenay-Malabry ce mercredi 24 septembre. A 21 heures, ils étaient ainsi près de 300 à avoir répondu présent à la réunion de crise montée à la hâte par l’URPS-pharmaciens d’Ile-de-France.
« Entrez, n’ayez pas peur, venez vous asseoir, il reste des places à gauche », entonnait, facétieux, Gilles Bonnefond. Le président de l’USPO déclenchait alors dans la salle les éclats de rire qu’au fond il attendait. Mais derrière cette bonne humeur de façade, la gravité était palpable. « On n’est plus dans les querelles syndicales. Unis, on va gagner, divisés c’est perdu », a asséné le président de l’USPO. Victorien Brion, également présent à la soirée, a tenu à rappeler à quel point, à quinze jours de la fin de son mandat de président de l’ANEPF, il ne s’attendait pas à autant d’unité dans la profession. « L’union est demandée par les étudiants, a-t-il précisé, car on ne prêche pour aucune autre chapelle que celle de tous les pharmaciens ». Le jeune futur ex-président, étudiant à Strasbourg, en a profité pour raconter l’énorme succès du défilé de 700 blouses blanches le jour même à Colmar.
Paris, un enjeu de taille
Delphine Chadoutaud, titulaire à Orsay et Stéphane Bour ont présenté la feuille de route du 30 septembre de l’Union des pharmaciens de la région parisienne (UPRP), dont le second est président. La fermeture des officines s’accompagnera d’un rassemblement devant le ministère des Finances, place du Bataillon du Pacifique, à 14 heures. Delphine Chadoutaud a insisté sur la nécessité de se renseigner sur les réseaux sociaux comme Twitter et Facebook, où les consignes de mobilisation circulent très vite.
Côté consigne justement, celle de l’UPRP est, pour les pharmaciens et leurs équipes, de venir avec blouses et des banderoles dont les slogans sont consultables sur www.uprp.net. Victorien Brion a expliqué que les étudiants parisiens se rassembleraient aussi le matin dans le jardin du Luxembourg et sur le parvis de la fac à Châtenay-Malabry.
Il faut dire que la mobilisation parisienne revêt un enjeu particulier. Pour Gilles Bonnefond, comme pour Renaud Nadjahi, président de l’URPS Pharmaciens Ile-de-France, il faut réussir le pari de la visibilité du mouvement dans la capitale, siège des ministères et des médias nationaux. Une mobilisation qui peut compter sur un soutien de taille, celui de Martial Fraysse, président du Conseil régional de l’Ordre des pharmaciens d’Ile-de-France : « Quand vous fermerez mardi, ce n’est pas vous que vous défendrez en premier, mais la santé de vos patients. Le signal de mardi se résume en un seul mot : assez ! Que le gouvernement s’occupe des vrais problèmes. Nous, pharmaciens, nous pouvons aider nos dirigeants à améliorer la santé publique. J’ai envie de leur dire : écoutez-nous ! En fermant mardi, vous montrerez que vous existez ».
Renaud Nadjahi a révélé que dans les Yvelines, département où il est installé, la fermeture des officines serait quasi totale : « Nous serons présents avec tous nos collaborateurs, sans jour chômé. On se bat pour les jeunes », appuyant son propos par un très efficace « Redevenons ce soir les pharmaciens que nous avons toujours été », avant de définitivement marquer le point en scandant « Le médicament, uniquement en pharmacie ».
Pour enfoncer le clou, Jean Ducros, à l’origine du mouvement des Pigeons pharmaciens, apolitique et non syndiqué revendiqué, est monté sur scène pour conclure d’un « Il faut se bouger » dans un brouhaha de battements de pieds et de mains.
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