Grève du 30 mai : les syndicats des salariés en rangs dispersés 

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Grève du 30 mai : les syndicats des salariés en rangs dispersés 

Publié le 22 mai 2024
Par Anne-Charlotte Navarro
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Alors que la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), les représentants des groupements – Federgy, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UGDPO) –, et même l’Ordre national des pharmaciens, appellent les titulaires à fermer les portes de leurs officines jeudi 30 mai, les syndicats de salariés, eux, n’incitent pas franchement les équipes officinales à faire grève.

David Brousseau, le nouveau secrétaire fédéral de la Fédération nationale Force ouvrière de la pharmacie, n’encourage pas les salariés officinaux à faire grève le jeudi 30 mai« car nous sommes les victimes collatérales de ces négociations ». Rappelons qu’en décembre 2023 la FSPF et l’USPO ont suspendu les négociations annuelles sur la grille des salaires des pharmacies d’officine, faute d’accord signé avec l’Assurance maladie sur le volet économique de la convention. Seule la Confédération française de l’encadrement-Confédération générale des cadres (CFE-CGC) appelle à la solidarité avec les titulaires. « Ce mouvement doit permettre aux employeurs de faire reconnaître la compétence de l’ensemble de l’équipe. Il faut donc faire bloc face à un gouvernement qui compte sur nous sans nous rémunérer ! », estime Christelle Degrelle, représentante du syndicat pour la branche pharmacie. « Si les employeurs n’obtiennent rien, c’est sûr que nous n’aurons rien ! », conclut-elle. David Brousseau complète ses propos en rappelant que « le droit de manifester est un droit personnel. Par conséquent, chaque salarié est libre de l’exercer ou non. En revanche, un salarié en grève ne peut pas être payé ! »

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