Grève du 30 mai : les raisons de la colère s’accumulent

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Grève du 30 mai : les raisons de la colère s’accumulent

Publié le 1 mai 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officines (USPO) a pris la parole dans une vidéo diffusée largement sur les réseaux sociaux. Objectif de cette tribune audiovisuelle : rappeler les raisons de la colère et les étapes clés de la mobilisation finale le 30 mai prochain.

« Les ruptures de médicaments ont augmenté ces dernières années malgré l’énorme travail de l’Agence nationale de santé et du médicament (ANSM). Il est intolérable qu’un pharmacien passe 12 heures par semaine à chercher des médicaments pour ses patients, que des patients soient en danger parce qu’ils ne peuvent pas suivre leurs traitements et qu’au final ils aient une perte de chance », constate Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officines (USPO).

Autre motif de tension : l’économie

« Avec l’augmentation des charges et la baisse des marges, les officines sont en danger économiquement. Les comptables n’arrêtent pas d’alerter. Pour le seul mois de janvier, il y a eu 36 fermetures d’officines », poursuit Pierre-Olivier Variot. Seul moyen d’arrêter l’hémorragie selon l’USPO : « Redonner du pouvoir d’achat aux pharmaciens pour continuer de servir nos patients et de payer nos salariés ».

Enfin, l’USPO dénonce l’argumentaire du rapport Ferracci visant à déréguler certaines professions réglementées comme les pharmacies en permettant la vente de médicaments sur internet. « Ce rapport risque de se transformer en arrêté. Les futures mesures vont transformer un bien de parcours de soins en un bien de consommation. La vente des médicaments sur internet s’accompagne inexorablement de financiarisation. Qui dit financiarisation, dit arrêt de l’indépendance du pharmacien », avertit-il.

Une mobilisation en 3 étapes clés

Pour toutes ces raisons, l’USPO demande à l’ensemble des pharmaciens de se mobiliser. Trois étapes clés sont d’ores et déjà définies :

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1- La pétition (8 300 signatures à date) avec la saisine des élus ;

2- Une grève des gardes les 18, 19 et 20 mai prochains ;

3- Une grève générale le 30 mai prochain.