Grand débat national : les résultats de la consultation menée par l’Ordre

Du 18 février au 15 mars, l’Ordre national des pharmaciens a organisé une consultation en ligne dans le cadre du Grand débat national. 2076 pharmaciens, tous métiers confondus, ont apporté leur contribution. Il ressort, en premier lieu, que pour 94 % des répondants l’accès aux soins et le coût de la santé sont deux enjeux majeurs pour les Français.

Sur les attentes majeures exprimées par les patients, l’accès aux soins et la problématique des déserts médicaux représentent la grande majorité des remontées « patients ».
Amenés à jouer un rôle de premier recours de plus en plus importants dans l’offre de soins, 98 % des pharmaciens pensent assurer au moins une fois par semaine ce rôle dans leur officine ou leur laboratoire de biologie. Autant (97 %) pensent jouer un rôle de service public de proximité pour leurs patients.

Sur un sujet sensible, les ruptures d’approvisionnement, 47 % des répondants estiment qu’elles constituent la préoccupation majeure des patients à l’égard du médicament, contre 31 % portant sur la sécurité des produits. 
Voici un chiffre qu’il serait bon de soumettre à l’Autorité de la concurrence : 92,5 % des pharmaciens rapportent que leurs patients ne souhaitent pas se procurer leurs médicaments en grande surface ou dans d’autres circuits de distribution.

S’agissant des propositions des pharmaciens pour répondre aux demandes sociétales exprimées, la dispensation protocolisée de médicaments de prescription médicale obligatoire par le pharmacien est la mesure prioritaire à prendre (79 % des réponses), devant le développement de la coopération interprofessionnelle et les délégations de tâches (suivi des maladies chroniques, dépistage…) avec 68 % des réponses.
Examinée en mai par le Sénat dans le cadre du projet de loi santé, la dispensation protocolisée arrive en tête des attentes des patients à l’égard d’un rôle accru des pharmaciens (85 % des répondants), devant la vaccination (78 %) et l’accompagnement des patients chroniques en prévention de l’iatrogénie et des complications (69 %).

Sur l’intérêt des nouvelles technologies en santé, près de trois pharmaciens sur quatre considèrent que les dossiers électroniques sont des outils utiles à leurs patients et près des deux tiers placent le suivi vaccinal en tête des services numériques.

Enfin, les pharmaciens ne sont pas avares de propositions par rapport aux enjeux environnementaux. Les actions à mener ne manquent pas : réflexions sur les volumes des conditionnements, sensibilisation des patients sur le recyclage des médicaments, dématérialisation de l’ordonnance, PDA…