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Génériques : Cellule de crise pour éviter de nouveaux TFR

Publié le 13 novembre 2004
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Le GEMME a invité les syndicats pharmaceutiques et le Collectif des groupements à alerter toute la profession face au danger imminent des TFR. En septembre, la part des génériques dans le Répertoire a grimpé à 61,6 % en unités (source GERS), mais cette progression est plus liée à un effet mécanique conjoncturel (achats de rentrée) qu’à une véritable accélération de tendance. En octobre, le générique retombe.

Mais il y a plus préoccupant. Le taux de pénétration est inférieur à 50 % pour les vingt molécules menacées par la seconde vague. « La profession n’est pas en ligne avec ce qu’attend le gouvernement et la mobilisation est très en deçà de ce qu’elle avait été l’an dernier avant la première vague de TFR », analyse Philippe Ranty, président du GEMME. « En l’absence d’un déclic des confrères pour casser la tendance actuelle, les syndicats ne pourront pas discuter avec le CEPS dans de bonnes conditions », prévient Claude Japhet, président de l’UNPF.

Doubler les commandes de 20 molécules. L’enjeu économique est de taille : plus de 20 % du Répertoire en valeur peuvent être potentiellement touchés par cette seconde vague, avec des conséquences importantes pour la marge des pharmaciens. « Ils n’ont pas compris où était leur vraie priorité et la nécessité de se remobiliser », explique Philippe Ranty, soulignant que le plan Générique – qui prône l’abandon de la généralisation des TFR et annonce en même temps une seconde vague à court terme -, le débat sur les marges arrière et un éventuel TFR sur des groupes hautement substitués n’ont fait qu’ajouter à la confusion.

Les pharmaciens sont donc maîtres de leur destin. Ils disposent maintenant d’à peine un mois pour renverser la tendance et échapper à la seconde vague de TFR. Le président du GEMME les invite instamment à doubler les commandes en génériques des 20 molécules* qui, pour être épargnées, doivent franchir le seuil de 50 % ou 60 % selon les cas. Pour Philippe Besnard, secrétaire général du GEMME, « la profession sera tirée d’affaire si les pharmaciens font l’effort de vendre deux boîtes de génériques en plus par jour sur l’ensemble des molécules du Répertoire ». Le temps est compté…

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* Aciclovir, bisoprolol, captopril, ciprofibrate, carbamazépine, céfaclor, clomipramine, diclofénac, dompéridone, lactulose, kétoprofène gel, norfloxacine, ofloxacine, prednisolone, progestérone, rilménidine, roxithromycine, spironolactone, ticlopidine et tramadol.