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Gardes en pharmacie : l’heure des revendications a sonné
Redéfinir les secteurs de garde, revaloriser les honoraires d’astreinte, créer un honoraire « nuit profonde », les syndicats ont fait part de leurs revendications à la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam). Les pharmaciens comptent sur une refonte du système.
La fermeture des pharmacies impacte la permanence des soins. Dans les secteurs concernés, les pharmaciens doivent se résoudre à être plus fréquemment de garde. « C’est usant. Nous devons donc redéfinir les secteurs de garde de façon à diminuer le nombre de ces gardes pour nos confrères. », alerte Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Si cette question a été abordée ce vendredi 26 avril lors de la réunion entre les syndicats de titulaires et la Cnam dans le cadre des négociations conventionnelles, elle sera développée à l’occasion d’une rencontre prévue en mai avec la Direction générale de l’offre de soins (DGOS).
Une indemnité en berne depuis 2019
Autre sujet évoqué lors de ce groupe de travail : la revalorisation des honoraires d’astreinte. Fixé à 190 euros, ce tarif n’a pas été augmenté depuis 2019. « Il est nécessaire de le revoir à la hausse, comme cela a été le cas pour d’autres professionnels de santé », poursuit Pierre-Olivier Variot. « Nous souhaitons également une majoration des honoraires de dispensation durant cette période », affirme Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Redéfinir la notion d’urgence
Un honoraire « Nuit profonde » a donc été proposé par les syndicats. Cette rémunération s’adresse aux pharmaciens contraints d’ouvrir leur officine en pleine nuit pour délivrer des médicaments. « Nous demandons un honoraire similaire à celui des médecins se déplaçant la nuit dont le tarif actuel s’élève à 51,50 euros », poursuit Philippe Besset.
Le président de la FSPF souhaite aussi « qualifier la nature des produits justifiant une urgence pharmaceutique. » Aujourd’hui, la notion d’urgence pharmaceutique est à la discrétion du patient. « Il est en droit de réveiller le pharmacien s’il estime qu’un produit peut être urgent pour sa santé. En réalité, beaucoup de ces urgences peuvent attendre le lendemain. »
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