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Fraudes sociales en masse

Publié le 12 novembre 2011
Par Isabelle Guardiola
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Près de 4,7 millions d’euros de fraudes aux prestations sociales sur Paris et sa petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) ont été relevés depuis début 2011, dont un peu plus de 3,5 millions d’euros concernent les prestations maladie. Entre le 1er janvier et le 18 octobre, sur les 29 dossiers d’escroquerie traités, 26 ont été résolus et 14 personnes ont été placées en garde à vue. Ces chiffres ont été communiqués par la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA), laquelle traque quatre domaines d’escroqueries : aux prestations maladie, aux allocations familiales, à Pôle emploi et à la Caisse nationale d’allocation vieillesse.

« Les escroqueries à l’assurance maladie peuvent être tout aussi bien le fait des professionnels de santé que de faux malades », explique Michèle Bruno, chef de la BRDA.

La carte Vitale devient un outil pour frauder

Quand il s’agit de professionnels de santé, la fraude consiste à utiliser la carte Vitale d’un patient à son insu en facturant ou surfacturant fictivement des actes ou des médicaments coûteux prescrits. Le patient escroc, lui, celui-ci se livre à du nomadisme médical pour se faire délivrer plusieurs fois une même prescription : « La personne peut être réellement malade et utiliser sa propre carte Vitale, ou simuler des symptômes et utiliser une carte perdue, volée ou celle d’un défunt. Les médicaments délivrés sont ensuite revendus. Le trafic est également alimenté à partir d’ordonnances médicales volées ou falsifiées », ajoute Michèle Bruno.

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