Frais de santé : un reste à charge trop pénalisant pour 800 000 Français

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Frais de santé : un reste à charge trop pénalisant pour 800 000 Français

Publié le 6 mai 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Malgré une bonne prise en charge des dépenses de santé en France, le reste à charge pèse de plus en plus lourd dans le portefeuille des ménages les plus modestes, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui invite le gouvernement à prendre des mesures plus protectrices.

Le reste à charge des Français pour leurs dépenses de santé est le plus faible d’Europe, environ 9 %, selon le chiffre de 2021 figurant dans l’étude de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Mais, même peu important, ce reste à charge impacte gravement le budget d’environ 10 % de la population. Il est d’ailleurs qualifié de « catastrophique » pour 2,1 % des ménages, c’est-à-dire amputant sévèrement leur revenu disponible après les dépenses de première nécessité (logement/chauffage/alimentation), selon les chiffres de 2017 cités par l’étude. Parmi les populations les plus touchées par l’impact de ces restes à charge : les ménages dont l’un des membres est sans emploi, ou les parents isolés. Si la France a pris depuis « d’importantes mesures pour renforcer la protection financière » des assurés sociaux, avec notamment le 100 % Santé, mis en place à partir de 2018, le rapport prône davantage de mesures pour les plus précaires. Il invite à « fixer un plafond annuel » (sur les restes à charge) qui dépende des revenus du ménage ».

Des mesures pour protéger les plus démunis

La France pourrait aussi décider de lier la contribution de l’employeur à la complémentaire santé au revenu du salarié afin de rendre cette contribution « soit largement plus généreuse » pour les personnes les plus modestes. D’une manière générale, la France gagnerait à « limiter la dépendance du système de santé envers la couverture maladie complémentaire », moins égalitaire que la couverture de l’Assurance maladie, indique le rapport.

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