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© études pharmacie, ANEPF, covid-19, formation - DR
Etudiants en pharmacie pendant la crise Covid : la crainte d’être moins bien formés
Lors de la première vague d’épidémie de Covid-19, selon le Centre national d’appui, 65,3 % des étudiants ont été mobilisés et plus de 50 % d’entre eux ont présenté un score significatif sur l’échelle de détresse psychologique. « Les raisons de cette détresse psychologique sont nombreuses : préoccupation liée à la validation de leur formation, fatigue majeure générée par l’intégration d’un service déjà en tension, manque de protections, peur de prodiguer de mauvais soins aux patients par manque de formation et d’encadrement », expliquent les associations d’étudiants en santé dont l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), dans un communiqué en date du 26 octobre. Et d’ajouter : « Le dérèglement de leur apprentissage et leur mobilisation massive a exacerbé la crainte des étudiants en santé de devenir de moins bons praticiens ».
Les étudiants réclament par conséquent plusieurs mesures dont :
– une application du Vade-mecum cadrant les modalités de mobilisation des personnels dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19 (publié le 22 octobre) et de la législation sur les conditions de travail lorsque l’étudiant est amené à occuper des fonctions différentes de sa formation initiale ;
– une maquette pédagogique initiale respectée ;
– une continuité pédagogique assurée ;
– un encadrement auprès des étudiants sur des actes et missions spécifiques en stage de façon systématique par l'ensemble des acteurs ;
– une mise à disposition et une accessibilité facilitée sur l’ensemble du territoire, et ce quel que soit leur lieu de formation, des équipements de protection individuelle (EPI) pour tous les étudiants ;
– des concertations hebdomadaires avec les ARS et le ministère de la Santé, auxquelles participeront les associations et syndicats représentatifs des étudiants.
Partants pour les tests antigéniques
Le reconfinement et la mise en œuvre de cours à distance dans les universités va-t-elle amplifier les inquiétudes des étudiants ? « Pour l’instant, nous n’avons pas d’informations, car les facultés doivent s’organiser, répond Athénaïs Ercker, attachée de presse ANEPF. Le Premier ministre a évoqué la possibilité de faire certains travaux dirigés en présentiel, mais nous ne savons pas si nous sommes concernés. C’est certain qu’il y a des choses qui ne s’apprennent pas en ligne. Cela va dépendre de chaque faculté mais cela nous inquiète. Quelle formation allons-nous avoir finalement ? N’allons-nous pas passer à côté de certains enseignements ? Quelle valeur va avoir notre diplôme ? »
Pour autant, les étudiants sont prêts à se mobiliser de nouveau pour faire face à la deuxième vague. « Nous n’allons sûrement pas avoir les mêmes missions qu’en mars-avril comme la fabrication de gel hydroalcoolique, l’aide à la régulation du Samu ou la garde d’enfants de soignants. En revanche, les étudiants en pharmacie peuvent notamment réaliser des tests antigéniques en officine. Les étudiants de cinquième année en stage hospitalier peuvent être basculés dans des services qui nécessitent plus de personnel », précise Athénaïs Ercker. De fait, un sondage mené par l’ANEPF révèle que 93,9 % des 2 158 étudiants ayant répondu sont de nouveau prêts à apporter leur aide pendant cette crise sanitaire et 92,3 % à effectuer des tests antigéniques. « En fait, nous avons besoin d’être rassurés, par exemple sur la mise à disposition d’EPI, et de savoir comment nous allons intervenir et être encadrés. La concertation avec les autres acteurs est aussi essentielle et les doyens de faculté sont d’accord avec nous », conclut Athénaïs Ercker.
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