Etudes en santé : Non, à la privatisation de l’enseignement supérieur !

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Etudes en santé : Non, à la privatisation de l’enseignement supérieur !

Publié le 23 août 2023
Par Audrey Chaussalet
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Les cinq fédérations représentatives des étudiants en médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie et kinésithérapie (MMOPK) s’unissent de manière inédite et mettent en garde les institutions sur la privatisation de l’enseignement supérieur.

L’un des objectifs dissimulés de la réforme des études de santé en 2020, instaurant la création de deux voies d’accès aux études de santé, le Pass et la Las, était pourtant d’éradiquer les organismes de formation privés qui s’enrichissent sur la peur de l’échec des étudiants de première année. Fort est de constater, après trois rentrées successives, que le remède est pire que le mal, alerte les cinq fédérations représentatives des étudiants et étudiantes en médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie et kinésithérapie (MMOPK). « Les organismes de formation privées augmentent toujours leur prix (une hausse comprise entre 10 et 30 % entre la rentrée scolaire 2022 et 2023) sans voir le nombre d’étudiants qui en ont eu recours diminuer », s’insurgent en chœur les cinq associations d’étudiants en santé, dont l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF). Toutes demandent aux rectorats, au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et aux Universités de valoriser les tutorats d’entrée dans les études de santé. Le principe : un étudiant expérimenté, des enseignants… accompagnent les élèves de première année et les aident à leur réussite pédagogique. « La cotisation annuelle moyenne d’un tutorat est de 19 € par étudiant, alors que le coût annuel moyen d’une formation dispensée par un organisme privé est de 5460 €, soit un différentiel de 5441€ pour une réussite au final difficilement quantifiable. La préparation privée n’est pas obligatoire pour réussir ! », rappelle le MMOPK d’autant qu’un label qualité sur la formation délivrée par les tutorats est en cours d’élaboration et que les étudiants subissent de plein fouet l’inflation

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