Etudes de santé : les doyens des facultés de médecine veulent aussi réformer

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Etudes de santé : les doyens des facultés de médecine veulent aussi réformer

Publié le 21 septembre 2023
Par Magali Clausener
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Les études de santé et le Pass (parcours accès santé spécifique) et la LAS (Licence accès santé) ne font décidément pas l’unanimité. Après les pharmaciens, c’est au tour des médecins de réclamer des évolutions du dispositif.

Lors d’une conférence de presse le 19 septembre 2023,  la conférence des doyens de faculté de médecine a dressé un bilan mitigé de la réforme du premier cycle des études de santé. Les doyens souhaitent ainsi une « simplification » de la réforme jugée « trop complexe pour les étudiants et leurs familles ».

Si le nouveau dispositif a permis de mettre fin à « l’effet cul de sac », que pouvait entraîner la Paces (Première année commune d’études de santé), Benoît Veber, doyen de l’UFR (Unité de formation et de recherche) santé à Rouen (Seine-Maritime), a regretté « son manque de lisibilité » et a donc appelé à des « mesures de simplification ». Il a ainsi critiqué le système de notation des étudiants en LAS pour accéder à la deuxième année de médecine.

Le doyen estime aussi qu’il serait nécessaire de limiter le nombre de licences avec un accès santé. Il a donné en exemple l’université de Rouen qui propose 13 LAS dont certaines n’ont permis le succès à l’entrée en deuxième année que d’un seul étudiant. Il a ainsi appelé toutes les facultés à faire le point sur leurs LAS et leurs résultats en termes d’accès des étudiants en 2e année.

La conférence des doyens voudrait également que tous les étudiants, y compris les mieux classés à l’écrit, passent une épreuve orale en plus de l’écrit. Les candidats seraient donc classés en fonction de leurs deux notes et les meilleurs accèderaient à la 2e année.

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Enfin, les doyens ont mis en avant l’échec de la réforme relatif à la diversification des profils. Selon Benoît Veber, si 50 % des étudiants proviennent de LAS, 48 % viennent de LAS 2 et sont en fait, pour une bonne partie, des anciens Pass.