- Accueil ›
- Profession ›
- Socioprofessionnel ›
- Etudes de santé : 8 étudiants en pharmacie sur 10 bien plus stressés depuis la réforme
![Etudes de santé : 8 étudiants en pharmacie sur 10 bien plus stressés depuis la réforme](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2024/04/327a5d479d832f22887aa74045a54.jpg)
© Getty Images
Etudes de santé : 8 étudiants en pharmacie sur 10 bien plus stressés depuis la réforme
La réforme des études de santé, en 2020, était censée améliorer la réussite étudiante, réduire les risques psychosociaux. Raté. Uneenquête recueillant 13 000 réponses montre un mal être prononcé.
La Réforme d’entrée dans les études de santé (REES) avait, entre autres, pour objectif de réduire les risques psychosociaux. Près de quatre ans plus tard, le constat est tout autre. La pression, et le rythme de ces études poussent des étudiants et étudiantes à envisager l’arrêt de leurs études. La sélection opérée dans ces années très denses et le manque d’accompagnement des étudiants et étudiantes créent des conditions délétères pour leur vécu et leur réussite académique. 81 % des personnes interrogées sont plus stressées depuis leur entrée en PASS/LAS, et 43 % d’entre elles ressentent un stress intense plusieurs fois par jour. Presque la moitié des répondants a déclaré avoir eu envie d’arrêter en cours d’année. A l’heure où les professionnels de santé manquent, ces statistiques inquiètent les associations étudiantes.
Un manque de lisibilité
L’association nationale des étudiants en pharmacie (Anepf) et la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) dénoncent aussi un manque de lisibilité de la réforme. « Les étudiants et leurs parents ont du mal à comprendre les enjeux et les débouchés entre PASS et LAS. Ils ne savent pas comment se rediriger en cas d’échec. Cela crée des situations anxiogènes tout au long de l’année », note Nicolas Savic, porte-parole de l’Anepf. Autre problème pointé par les étudiants : les évaluations reposant toujours sur du bachotage.
Retour vers une voie unique
Aujourd’hui, les associations étudiantes réclament une voie unique d’entrée dans les études de santé composée d’une licence, et harmonisée sur l’ensemble du territoire pour permettre une poursuite d’études dans l‘une des filières MMOPK (maïeutique, médecine, odontologie, pharmacie, kinésithérapie) ou non. Elles demandent également à l’Etat de prendre « en considération la santé mentale des étudiants dans le prochain modèle de réforme », l’augmentation du « nombre de places » en deuxième année et un meilleur accompagnement des étudiants.
- Enquête de l’Anepf : la vie des étudiants en pharmacie, pas si rose
- Économie officinale : faut-il ressortir les gilets jaunes et les peindre en vert ?
- Prescription des analogues du GLP-1 : les médecins appellent au boycott du dispositif imposé
- Bon usage du médicament : doit-on oublier la dispensation adaptée ?
- Grille des salaires pour les pharmacies d’officine
![Pharmaciens et IA : l’ère du professionnel augmenté](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/02/iStock-2160652611-680x320.jpg)