Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

Etat d’alerte

Publié le 9 mai 2009
Mettre en favori

La fièvre semble baisser quelque peu sur le front de la planète après deux semaines d’extrême stress dû au satané virus A(H1N1). Les experts, américains en tête, auraient perçu « des signes encourageants sur le fait que ce virus ne semble pour l’heure pas plus virulent qu’une souche de grippe saisonnière ». Ouf ! nous voilà soulagés… en oubliant presque que notre « bonne vieille » grippe tue quasi silencieusement entre 250 000 et 500 000 personnes chaque année dans le monde, dont 6 000 en France ! Certes, ce n’est pas la terrifiante grippe espagnole de 1918 et ses dizaines de millions de victimes, mais est-ce une raison pour glisser sans crier gare sur le terrain du fatalisme ? Ou, pire encore, des habitudes ? A l’image des titres de la grand-messe de 20 heures qui ne sensibilisent plus nos neurones blasés. Comment rester en alerte dans un monde où seule la surenchère ou la peur sert le plus souvent d’aiguillon ? C’est tout le problème des multiples combats, le plus souvent désordonnés, que doivent mener au quotidien les professionnels de santé, et les pharmaciens en particulier, contre les fléaux sanitaires de notre temps. De quoi perdre pied. Réussir, ensemble, à « éduquer » les patients est assurément une des clés pour l’avenir. C’est justement l’objet de notre grand débat de la semaine.

Publicité