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Et pendant ce temps

Publié le 25 avril 2020
Par Laurent Lefort
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Il se profile très clairement un avant et un après-Covid-19, entend-on un peu partout. C’est oublier un peu vite qu’il se profile surtout, et sur une durée indéterminée, un « pendant Covid-19 ».

De cette période de confinement imposé, on retiendra une étude réalisée par l’Ifop pour le groupe PHR. Jamais la confiance dans les officines n’a été aussi grande : 97 % pour son pharmacien de quartier. C’est la première fois dans ce type de sondage que les pharmaciens tutoient les médecins généralistes. Adversité oblige, les patients-consommateurs ont (re) découvert les officines les plus proches de chez eux. Et, espérons-le, compris que leurs commerces de proximité sont essentiels. Toutes les pharmacies étant en permanence sur le pont, la population n’est pas loin de les percevoir comme une sorte de service public.

Le service au public, lui, a été et reste beaucoup moins performant sur les masques. L’absence de consensus scientifique sur le sujet a bon dos pour différer la prise de décision politique. Passe encore pour le comptage et la surveillance des stocks, mais on aurait pu éviter aux équipes officinales d’essuyer bien des volées de bois vert en expliquant clairement – et pas seulement en le reconnaissant du bout des dents – qu’il n’y avait pas assez de masques à fournir à l’ensemble de la population.

Enfin, ce qui n’a pas changé, c’est un certain zèle administratif. Contrôles et demandes de pièces justificatives, sous huitaine s’il vous plaît, beaucoup en font actuellement les frais sur les solutés hydroalcooliques. L’avenir est encore pesant sur de nombreux points, mais on sait déjà que l’après-Covid-19 ne changera rien à cette lourdeur-là.

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