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Entre deux feux

Publié le 28 novembre 2020
Par Laurent Lefort
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Commençant par la lettre C, on en oublierait presque qu’il existe d’autres mots que « Covid » ou « coronavirus ». « Convention », par exemple. Le terme devrait occuper les conversations de 2021, car la convention nationale pharmaceutique actuelle prendra fin en 2022. Thomas Fatome, le directeur général de la Cnam, a fait savoir que ses services commençaient à réfléchir aux nouveaux axes*. L’accompagnement des assurés par les pharmaciens et l’accès aux soins continueront à être des thèmes prioritaires. Et pas question de revenir en arrière sur les bilans de médication dont le bilan – sans mauvais jeu de mots – est mauvais. « Il faut les rendre plus praticables », estime-t-il. Et de réfléchir à de nouveaux entretiens, comme le sevrage tabagique. Interrogé sur le sujet, le prédécesseur de Thomas Fatome, Nicolas Revel, déclarait en janvier 2019 dans les colonnes du Moniteur des pharmacies que l’accompagnement – au-delà de la question de la prescription de certains traitements par le pharmacien lui-même – du fumeur qui souhaitait s’arrêter n’était pas sur la table. « Nous verrons demain si cela paraît utile et nécessaire ou pas de l’envisager », ajoutait-il. Nous avons la réponse.

Convention rime aussi avec rémunération. Et revalorisation. « Derrière chacun des sujets, il y a des discussions que nous aurons à mener dans une logique d’investissement, en ayant en tête les problématiques de soutenabilité de l’Assurance maladie, qui était proche de l’équilibre début 2020, mais qui a là plusieurs dizaines de milliards d’euros de déficit », indique Thomas Fatome. Près de 50 milliards selon toute vraisemblance. Il n’y a pas de fumée sans feu ; nous voilà donc déjà prévenus.

* Source : conférence-débat du 24 novembre avec le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

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