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Encore des baisses de prix sur les génériques
Une nouvelle baisse de prix sur les médicaments génériques. Cette mesure, censée générer 62 millions d’euros d’économie pour l’Assurance maladie, a de quoi inquiéter. La perte de marge pour l’officine est en effet estimée à 3,9 millions d’euros.
Les discussions s’annoncent tendues lors de la réunion prévue en décembre entre le CEPS, les syndicats de pharmaciens (USPO et FSPF) et les industriels du générique. « Nous allons examiner chaque molécule pour tenter de limiter l’impact, mais les marges de manœuvre s’annoncent réduites. Les prix des génériques sont déjà extrêmement bas. Nous sommes à l’os », alerte Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Des baisses conséquentes
Selon les documents que nous avons consultés, une baisse de prix de l’ordre de 25 % est envisagée sur quatre molécules phares : imatinib, létrozole, anastrozole et fluconazole. L’ézétimibe baissera de 18 %, l’alfuzosine de 10 %, la cétirizine de 11 % et le nébivolol de 15 %.
Des prix parmi les plus bas d’Europe
Selon le CEPS, ces baisses de prix s’inscrivent « dans une logique de convergence européenne des prix et des TFR dans le répertoire des groupes génériques pour 2025 ». Pour nombre de génériques, la France affiche déjà des prix parmi les plus bas en Europe. Cette faiblesse tarifaire est d’ailleurs souvent pointée du doigt par les économistes de la santé comme un facteur aggravant des pénuries de médicaments. Ruptures ou tensions des stocks affectent les patients et les équipes officinales depuis plus de quatre ans. Certains industriels, attirés par des marchés offrant des prix plus élevés, privilégient d’autres pays pour la distribution de leurs produits.
Dans un contexte où l’équilibre entre économies budgétaires et viabilité économique des acteurs de la chaîne pharmaceutique reste précaire, ces nouvelles baisses de prix risquent d’accentuer une crise déjà bien ancrée.
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