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« En décembre, les pharmacies fragiles éligibles à une aide de 20 000 euros seront identifiées », assure Philippe Besset, président de la FSPF.

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« En décembre, les pharmacies fragiles éligibles à une aide de 20 000 euros seront identifiées », assure Philippe Besset, président de la FSPF.

Publié le 29 juillet 2024
Par Christelle Pangrazzi
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Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), réagit au recours mené par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) contre le décret « Territoires fragiles ». Selon lui, ce texte est crucial pour le maintien du réseau pharmaceutique. Cette procédure n’étant pas suspensive, le texte pourrait entrer en application d’ici début 2025.

L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a récemment décidé de contester le décret « Territoires fragiles ». Quelle est votre analyse de cette initiative et de ses implications potentielles ?

C’est avec regret que je constate cette démarche qui, selon moi, nuit au réseau. Le décret visé permet de débloquer des financements supplémentaires pour les pharmacies situées dans des zones dites fragiles. Par ailleurs, nous sommes confrontés à une proposition de loi visant à réformer les conditions d’installation des pharmacies. Déjà votée au Sénat, cette proposition sera soumise à l’Assemblée nationale à la rentrée prochaine. Elle représente une menace, sous-entendant que si les pharmaciens ne légifèrent pas pour améliorer l’accès aux soins en zones rurales, la loi remettra en cause les conditions d’installation des officines. Dans ce contexte, attaquer un texte fruit d’une concertation est incompréhensible.

Pourtant, l’USPO dénonce un manque de concertation et des critères d’attribution de cette aide de 20 000 euros flous, voire problématiques…

Pour la première fois, un financement est prévu pour garantir le réseau et l’accès aux médicaments. L’USPO critique notamment le critère d’âge de 65 ans, jugé trop précoce pour envisager la cession d’une pharmacie. L’idée que de nouvelles officines puissent s’installer à proximité de pharmacies existantes pour leur faire concurrence est infondée. Si un pharmacien a du mal à trouver un repreneur en cédant son officine à 1 euro, quel serait l’intérêt d’un confrère de s’installer à côté en investissant des centaines de milliers d’euros ? Ce décret vise à identifier les pharmacies fragiles afin de leur octroyer des aides, et le critère d’âge constitue, selon moi, un bon indicateur.

Dans le contexte de ce recours, quelles stratégies envisagez-vous pour garantir la mise en œuvre efficace de ce décret ?

Les Agences régionales de santé (ARS) délimitent actuellement les zones dites fragiles. Sur la base de ces cartographies, nous élaborerons, en collaboration avec nos syndicats départementaux, une méthodologie permettant d’identifier rapidement les pharmacies fragiles dans ces territoires. L’objectif est que tous les arrêtés des ARS soient pris avant décembre afin que les pharmacies puissent bénéficier sans délai de l’aide financière.