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© Getty Images/iStockphoto
Emeutes : ces pharmacies de garde qui ont fait valoir leur droit de retrait
Des officines estimant ne pas pouvoir exercer leur garde en sécurité ce week-end, compte tenu des émeutes en France, ont exercé leur droit de retrait. Elles sont une dizaine. Au total, une trentaine ont été vandalisées.
« Une dizaine de pharmaciens de garde a exercé ce week-end son droit de retrait, confie Philippe Besset, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) qui a toutefois observé une accalmie ce dimanche par rapport aux jours précédents. Mais dans la nuit de samedi, un confrère de garde exerçant à Thionville (Moselle) a vu sa pharmacie attaquée alors qu’il se trouvait à l’intérieur. Heureusement, sa présence a fait fuir les vandales. Il s’en est sorti avec une vitrine cassée. Mais on peut penser que s’il n’avait pas été là, toute la pharmacie aurait brûlé. »
Depuis le début des émeutes, une trentaine de pharmacies ont été vandalisées ou ont subi des dégradations, deux ayant même été incendiées. Le président de la FSPF appellera dans la journée le ministre de la Santé et de la Prévention pour faire un point de situation. « Je vais lui répéter ce que je lui ai déjà dit : toutes les pharmacies de garde doivent désormais être protégées par un système de régulation et de sécurisation de la permanence des soins. On ne peut plus aujourd’hui prendre le risque d’envoyer les pharmaciens seuls la nuit dans leur officine. Je vais donc lui demander une modification de la loi en ce sens », conclut Philippe Besset.
Le tout dans un contexte où les gardes explosent et pèsent de plus en plus lourd sur les pharmaciens. Selon le dernier Observatoire de l’Assurance maladie, le nombre d’actes par garde est passé de 31 millions d’euros à 37 millions entre 2021 et 2022. « Les pharmaciens n’en peuvent plus. Il faut redéfinir les urgences pharmaceutiques, il faut redéfinir les secteurs, appelle Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Chaque jour, 10 150 pharmacies sont de garde 24 heures sur 24, Une ville comme Angoulème, les départements de l’Allier et de la Saône-et-Loire réduisent les secteurs. Il faut aussi revoir les horaires d’astreinte, astreintes qui ne suffisent pas aujourd’hui à rémunérer un salarié. »
Les gardes seront aussi au coeur des négociations conventionnelles qui s’ouvriront à l’automne avec l’Assurance maladie.
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