Egalité femmes-hommes : au tour des préservatifs féminins d’être remboursés

Les préservatifs féminins seront délivrés à titre gratuit en pharmacie, et sans ordonnance, pour les jeunes jusqu’à 25 ans, a annoncé Matignon le 7 mars. C’est l’une des mesures prévue dans le plan interministériel 2023-2027 pour l’égalité entre les femmes et les hommes, présenté en conseil des ministres ce 8 mars à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Quand et comment ? C’est toute la question. La mesure s’inscrit « dans la continuité de l’annonce faite par le président de la République le 8 décembre 2022 pour les préservatifs masculins », explique seulement Matignon. Sauf qu’à ce jour, aucun préservatif féminin n’est remboursé, ce qui n’était pas le cas des préservatifs masculins, car deux laboratoires présentaient déjà des préservatifs remboursables.

Un mode de contraception méconnu… et cher

L’objectif est de renforcer l’accès des femmes aux différents modes de contraception et de prévention des infections sexuellement transmissibles (IST). Le préservatif féminin « permet aux femmes une liberté et un contrôle total en matière de prévention des IST et constitue un puissant outil de lutte contre les nouvelles formes de violences sexuelles (« stealthing », ou retrait non consenti du préservatif masculin pendant l’acte sexuel) », explique le gouvernement.

L’idée n’est pas nouvelle. Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) plaidait déjà en avril 2021 pour « un remboursement intégral pour une plus grande utilisation » du préservatif féminin, en avançant ses nombreux avantages : « très solide, il présente moins de risque de déchirure. Sa texture hypoallergénique car composée de polyuréthane ou de nitrile et non pas de latex, est plus douce, plus perméable aux échanges de chaleur et de mouvements et préserve ainsi les sensations naturelles des deux partenaires. Déjà lubrifié, il peut se poser jusqu’à 8 heures avant le rapport sexuel et permet d’accompagner tous les moments d’intimité, tout au long de l’acte sexuel. »

Mais ces préservatifs sont chers, « aujourd’hui jusqu’à 15 fois plus que les préservatifs masculins », souligne le gouvernement.

Et les références en pharmacie sont très peu nombreuses. On en compte une commercialisée en France : So Sexy (anciennement Fémidon).