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« Effet » indésirable

Publié le 17 mai 2008
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Les franchises médicales sur les médicaments remboursables semées il y a un peu plus d’un an par le président de la République commencent à porter leurs fruits… vénéneux. Nos syndicats ont déjà constaté les dégâts en termes de baisse de volumes (de 30 à 40 millions de boîtes vendues en moins lors du premier trimestre 2008, versus la même période 2007). Le directeur général de la CNAMTS, Frédéric Van Roekeghem, confirme, dans La Tribune de mercredi dernier, l’« effet franchises », lequel va au-delà « de l’effet direct et mécanique des 50 centimes par boîte de médicaments ». Selon lui, les Français auraient « adopté une gestion plus parcimonieuse de leur pharmacie familiale », en « vérifiant d’abord qu’ils n’ont pas tel médicament avant d’en faire l’acquisition ».

Nous pouvons saluer ce résultat mais pas forcément la manière. Ah ! c’est sûr, le gouvernement peut se frotter les mains. Pourtant, l’opposition au principe de franchises se fait de plus en plus forte et le spectre de la pharmacie à deux vitesses plus inquiétant. Une autre approche de ce problème de surconsommation, plus éducative, serait sûrement envisageable. Les officinaux sont les mieux placés pour assumer une telle mission. A condition de concevoir et proposer un projet gagnant-gagnant et de… le chiffrer.

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