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© Getty Images/iStockphoto
Eczéma : anticiper les besoins des patients
Ce jeudi 26 janvier, l’Association française de l’eczéma réunissait patients, professionnels de santé, laboratoires et autorités sanitaires pour les premières universités de l’eczéma. L’occasion d’échanger sur les besoins des patients et de réfléchir à l’amélioration de la prise en charge notamment en officine.
« Il faut faire passer le message que la dermatite atopique est une vraie maladie » martèle le Pr Jean David Bouaziz, chef du service de dermatologie à l’hôpital Saint-Louis (Paris). En effet, les patients souffrant de cette dermatose inflammatoire manquent d’une reconnaissance sociale de leur état. Les prurits parfois insomniants, les douleurs cutanées, les atteintes des organes génitaux, les plaques visibles sur le visage peuvent avoir un impact important sur la vie personnelle et professionnelle qui n’est pas toujours perçu par l’entourage. « Les personnes atteintes ont besoin d’empathie. Le « arrête de te gratter » asséné par les proches peut parfois être très lourd à entendre », insiste le spécialiste.
Stéphanie Merhand, présidente de l’Association française de l’eczéma pointe également le manque d’informations sur la chronicité de la maladie qui peut nuire au bon suivi des traitements. S’y ajoute des informations parfois discordantes et erronées sur les thérapeutiques de la part des nombreux professionnels qui gravitent autour des malades. Et les équipes officinales ont leur part de responsabilité. Tous les intervenants ont signalé une corticophobie persistante dans le milieu de l’officine et des conseils pas toujours adaptés sur l’utilisation des traitements. Pour autant, les patients se réfèrent d’abord à l’officine pour être conseillés sur les produits de dermocosmétique. L’association a d’ailleurs interpellé les laboratoires fabricants pour développer plus de gammes adaptés aux peaux atopiques (shampooings, produits lavants, maquillage, produits solaires, etc.) qui allieraient confort et soin.
Le poids du reste à charge pour les patients des produits dermocosmétiques est en outre un élément non négligeable. Une enquête menée par l’Association française de l’eczéma estimait entre 360 € et 980 € le coût annuel à la charge des familles pour un enfant atteint de dermatite atopique.
Florence Dijon-Leandro, pharmacienne et membre de l’association, a insisté sur la nécessité d’une meilleure formation des équipes officinales pour pouvoir anticiper les besoins des patients. « A la pharmacie, ils sont très attentifs à la qualité, l’efficacité et la sécurité des produits. Mais les étiquettes ne sont pas toujours trés explicites et la possibilité de tester les textures limitée. Les patients veulent surtout une écoute active, de l’empathie et de la bienveillance », a-t-elle conclu.
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