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© Getty Images/iStockphoto
Economie : tout pour mieux négocier avec l’Assurance maladie
Lors de son point hebdomadaire, ce 16 juin, Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a annoncé la feuille de route des futures négociations de l’avenant sur l’économie, qui auront lieu à la rentrée. Surtout, cette feuille de route a été validée par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). De fait, les deux syndicats vont être unis pour présenter leurs propositions à l’Assurance maladie.
Cette feuille de route s’articule autour de 3 enveloppes financières. La première, c’est « pour remettre d’équerre l’économie du réseau par rapport à l’inflation », a précisé Pierre-Olivier Variot. En clair, il s’agit de revaloriser les honoraires correspondants « au cœur de métier » des pharmaciens, à savoir la dispensation. « Le but est que toutes les officines gagnent de façon concentrée, c’est-à-dire qu’il n’y ait pas certaines officines qui gagnent un maximum et d’autres très peu. Nous voulons aussi que les petites officines, qui sont les plus fragilisées, soient les plus gagnantes », a observé le président de l’USPO.
La deuxième enveloppe vise à rémunérer des actes comme les interventions pharmaceutiques, le renouvellement des ordonnances pour trois mois (ce qui nécessite selon Pierre-Olivier Variot la vérification de l’état de santé du patient), les soins non programmés (par exemple, l’orientation d’un patient qui a fait une chute). Les syndicats souhaitent aussi que les tests de dépistage, réalisés par les pharmaciens et rémunérés dans le cadre des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), soient directement payés aux pharmaciens. L’USPO et la FSPF veulent aussi intégrer deux nouvelles missions : la prise en charge des patients sous opioïdes (tramadol…) et le dépistage du risque cardiovasculaire. Cette enveloppe pourrait être financée en partie par les budgets non utilisés par la profession comme celui des bilans partagés de médication qui avait été estimé à 40 millions d’euros.
Enfin la troisième enveloppe concerne les biosimilaires. « Nous pourrions économiser 3 milliards d’euros sur 5 ans », a commenté Pierre-Olivier Variot.
Le président de l’USPO ne veut pas pour l’instant indiquer de montants pour ces trois enveloppes. Il juge cependant que le montant de 750 millions d’euros évoqué par la FSPF est sous-estimé.
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