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Économie officinale : un peu de marge, beaucoup de charges
La Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) a présenté le 11 décembre, aux syndicats représentatifs des pharmaciens, les chiffres 2024 tirés de son observatoire de l’économie officinale. Chargé d’assurer le suivi des différentes composantes de la rémunération des pharmaciens faisant l’objet d’une prise en charge par l’Assurance maladie, cet observatoire permet d’adapter les projets à venir afin de préserver l’équilibre financier des pharmacies.
Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) confirme « une trajectoire légèrement au-dessus de celle fixée par la Cnam, dans l’avenant économique que nous avons signé, avec + 3 % de hausse de la marge réglementée hors Covid-19 ».
Du côté de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), on relativise les chiffres : « Si l’on prend en compte le Covid-19 qui entre dans le spectre de nos missions, la marge n’est que de 1,8 %. En outre, les chiffres présentés par la Cnam se basaient uniquement sur les dix premiers mois de 2024 ; or le mois de novembre a été très mauvais et on ne sait pas ce qu’il en sera de décembre », souligne Guillaume Racle, conseiller économique du syndicat.
L’essor des nouvelles missions
Point fort de l’année 2024, les nouvelles missions continuent de progresser. « Les pharmaciens s’investissent de plus en plus. Ils savent que le flux dans l’officine ne changera pas, mais qu’ils peuvent proposer plus de services pour chaque patient », continue le représentant de l’USPO. Les missions liées au dépistage ont ainsi pris leur envol cette année : 99 % des pharmacies ont dispensé un kit de dépistage du cancer colorectal (contre 89 % en 2023), 75 % ont procédé à un Trod angine (contre 65 % l’an passé) et 56 % des pharmacies ont réalisé le nouveau Trod cystite généralisé cette année.
Du côté des vaccinations antigrippales, 99 % des pharmacies ont procédé à un vaccin en 2024 et 93 % à un rappel vaccinal (contre 89 % l’an passé). L’ensemble des actes liés au Covid-19 ont quant eux diminué : – 6 % de tests antigéniques, – 30 % de dispensation d’autotests, et -3 % de vaccination.
Quid de 2025 ?
« L’année 2024 évolue positivement après une très mauvaise année 2023 », souligne Philippe Besset. « Ce n’est bien sûr pas un véritable rebond, mais plus une stabilisation. En 2025, nous devrions avoir une croissance supérieure à l’inflation, grâce notamment au développement des Trod angine et cystite, et surtout à l’avenant économique qui garantit la croissance sur la marge des médicaments. » Un optimisme une nouvelle fois relativisé par l’USPO qui pointe une inflation des charges qui ne « sera pas en dessous de 4 %. Selon nous, au final, la croissance risque d’être négative », conclut Guillaume Racle.
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