Economie officinale : que contiendra la lettre de cadrage du ministre de la Santé ?

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Economie officinale : que contiendra la lettre de cadrage du ministre de la Santé ?

Publié le 22 novembre 2023
Par Laurent Lefort et Véronique Hunsinger
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« Plus d’autonomie, plus de terrains de jeu, c’est ça la pharmacie de demain », a lancé le ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau, à Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, lors d’un entretien enregistré spécialement pour la 35e Journée de l’Ordre national des pharmaciens qui s’est déroulée à Paris le 20 novembre. « Pour moi, la pharmacie de demain, c’est plus les Trod et les bilans de médication que les crèmes solaires », a-t-il également répondu à une question concernant l’attractivité de la profession. A ce sujet, il a souligné que les discussions sur la réforme du 3e cycle devaient « être dans leur 7e année. Je ne souhaite pas que l’on fête le 8e anniversaire. Je m’engagerai avec Sylvie Retailleau (ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche NdlR) pour que sorte le décret ». Autre facteur d’attractivité… ou pas, l’économie officinale. Rappelons d’ailleurs que l’une des causes de la mobilisation du 21 novembre concerne l’ouverture des négociations, laquelle se fait attendre.

« J’adresserai au conseil de l’Uncam (Union nationale des caisses d’assurance maladie NdlR) une lettre de cadrage dans les prochaines semaines. La négociation conventionnelle est très importante à mes yeux, c’est une part de la démocratie sociale. Ma lettre de cadrage, elle sera autour de la confiance, des enjeux et du rôle du pharmacien dans la pertinence des soins et des actes nouveaux. Le tout, dans une dynamique d’exigence. »

Une intention confirmée par Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France FSPF qui s’est entretenu avec le ministre pendant 30 minutes au téléphone, le 21 novembre au matin.

« Aurélien Rousseau m’a dit que ses services lui avaient préparé une lettre de cadrage pour les négociations conventionnelles et il voulait entendre nos attentes. J’ai insisté sur la question de l’inflation et du soutien au réseau. Il a précisé que l’enveloppe n’était pas encore calée et que, pour lui, les sujets prioritaires de la négociation devaient effectivement être la pertinence des traitements, les biosimilaires et les nouveaux actes prévus dans le PLFSS. C’est un ministre qui est au fait des sujets et qui est volontaire. Il souhaite que les négociations avec les pharmaciens puissent se tenir en parallèle de celles des médecins ».

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