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Economie officinale : en signant la proposition actuelle de l’Assurance maladie, « il y aura des morts » selon l’USPO
Convention nationale pharmaceutique. Lors d’un point presse organisé ce mardi 4 juin, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) affiche sa volonté de maintenir la pression sur la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam). Objectif ? Obtenir une meilleure revalorisation des honoraires et alerter sur les risques d’une signature « précipitée » de l’avenant économique à la convention.
Après le succès de la mobilisation du 30 mai, la profession doit demeurer unie et résolue à obtenir une juste revalorisation de ses honoraires. C’est ce qu’a assuré ce mardi le président de l’USPO, Pierre-Olivier Variot, appelant l’ensemble des pharmaciens à « continuer de faire signer les pétitions aux patients et à interpeller les élus sur les fermetures d’officines et le risque de dérégulation. »
« La proposition actuelle de l’Assurance maladie consiste à proposer 200 millions d’euros aux officines en 2027, dont 100 millions d’honoraires et 100 millions pour les nouvelles missions. Au total, l’offre actuellement sur la table se limite à 8 000 euros par officine. Le compte n’y est pas. Nous ne nous sommes pas mobilisés aussi fortement pour si peu », a tranché Pierre-Olivier Variot, rappelant que les officines accusent « une perte de 50 000 à 60 000 euros d’excédent brut d’exploitation (EBE). »
Deux réunions déterminantes le 5 juin
Pour le président de l’USPO, une telle proposition détruirait immanquablement une partie du réseau officinal. « Il y aura des morts, des pharmacies vont devoir baisser le rideau. Je refuse que des pharmacies survivent parce que d’autres ont dû fermer à cause d’un accord insuffisant. Pour sauver l’ensemble du réseau, il ne faut pas signer pour si peu. Si personne ne s’engage sur une proposition indigente, l’Assurance maladie sera contrainte de renégocier avec nous. En revanche, si l’un des deux syndicats venait à signer, cela imposerait à toute la profession une rémunération contestable et des missions chronophages et mal rémunérées comme celle visant à lutter contre la fraude avec le logiciel Asafo », exhorte Pierre-Olivier Variot.
À ce jour, l’USPO réclame une revalorisation d’un milliard d’euros dès 2025, avec un atterrissage en 2027. « Notre cœur de métier, à savoir les honoraires de dispensation, à l’âge et pour les médicaments dits spécifiques doivent être revalorisés en premier », a assuré Pierre-Olivier Variot.
Mercredi 5 avril 2024 dans la matinée, l’USPO et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) rencontreront une nouvelle fois la Cnam. Un conseil d’administration extraordinaire de l’USPO aura lieu à 13 heures afin de déterminer si oui ou non une signature est envisageable. Dans l’après-midi, les syndicats rencontreront le ministre chargé de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux. « Une réunion prévue initialement le 18 juin mais avancée au 5 juin suite à l’ampleur de la mobilisation », s’est félicité le président de l’USPO.
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