Economie des officines : elles ont globalement bien traversé la crise, sauf…

© économie, IQVIA, CGP, crise covid, centre commercial - Pixabay

Socioprofessionnel Réservé aux abonnés

Economie des officines : elles ont globalement bien traversé la crise, sauf…

Publié le 11 septembre 2020
Mettre en favori

Les chiffres de l’économie de l’officine présentés par la société IQVIA et le groupement CGP lors de la deuxième édition des Amphis de l’officine organisée le 10 septembre par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) montrent que la pharmacie résiste globalement bien à la crise sanitaire actuelle. Sur les 12 derniers mois glissants à juin 2020, « la plupart des indicateurs économiques sont au vert », annonce Jean-Marc Aubert, président de IQVIA. Qu’il s’agisse du chiffre d’affaires global moyen de l’officine (+2,3 % versus la même période de 2019), du CA du médicament remboursable prescrit (+2,5 % en dépit du générique qui stagne en valeur : +0,1 %) et de la marge moyenne (+1 %, honoraires compris et hors remises), du panier moyen total (+3,7 % à 35,8 €), du CA de la parapharmacie et des dispositifs médicaux (+2,3 %). Les indicateurs en rouge ne concernent que le médicament non remboursable (-0,3 %) et la fréquentation (-0,1 %). 

Joël Lecoeur, président de CGP, constate que la période du confinement a été surtout douloureuse pour les pharmacies de centre commercial et de centre-ville (respectivement -18,16 % et -18,72 % du 18 au 31 mars, -17,96 % et -11,12 % en avril, -34,18 % et -24,13 % du 1er au 10 mai). Sinon, toutes catégories confondues, le CA global a évolué de +6,98 % en mars, a régressé de -7,23 % en avril, de -3,65 % en mai et de -0,98 % du 1er mars au 31 mai.

Enfin, sur la période du 1er janvier au 30 juin 2020 versus le même semestre de 2019, l’évolution de l’activité globale vire même au positif (+1,68 %), grâce notamment aux ventes de médicaments chers (PFHT > 1 600 €) qui progressent en valeur de 9,89 % et de produits à TVA 5,5 % (+9,66 %), et à la revalorisation des honoraires de dispensation au 1er janvier 2020 (+6,19 %).

Par typologie, la seule évolution négative du CA du premier semestre 2020 est à mettre à l’actif des pharmacies de centre commercial (-3,27 %) et les pharmacies rurales sont, dans ce contexte de crise sanitaire, celles qui ont tiré le mieux leur épingle du jeu (+3,16 %). Des écarts marqués suivant l’implantation des officines qui recoupent ceux relevés par IQVIA sur 12 mois glissants à fin juillet concernant l’évolution du CA du médicament remboursable prescrit (-1 % pour les pharmacies de centre commercial et +4 % pour les pharmacies rurales).

Publicité

Derniers constats relevés par Jean-Marc Aubert : « La crise sanitaire Covid-19 est à l’origine d’une rupture de tendance qui semble ponctuelle avec un rattrapage dès la fin du confinement ». Par ailleurs, même dans ce contexte, on retrouve un effet de prime à la taille : « Cette crise ne remet pas réellement en question le lien entre croissance et taille des pharmacies », ajoute-t-il.