Ecarts importants de consommation de soins médicaux selon les régions

Selon les dernières enquêtes de consommations médicales menées par la CNAM, à structure d’âge comparable, le niveau global de recours aux soins varie de 26 % entre régions extrêmes (le plus élevé est en région PACA et le plus faible dans les Pays de la Loire). En retenant le taux de mortalité comme indicateur de l’état de santé d’une région, la CNAM constate que les différences ne sont pas directement corrélées avec cet indicateur. En revanche, plus la mortalité est forte, plus les soins hospitaliers sont élevés, comme le montrent les cas de la Lorraine, de la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais. Par ailleurs, il n’y a pas de système de vases communicants entre la consommation de soins hospitaliers et celle de soins de ville. De même, ce n’est pas parce qu’une région a une offre de soins plus faible que la consommation moyenne de soins hospitaliers par habitant est moins élevée.

Consommation de soins élevée dans le Sud

Il n’y a pas non plus de lien fort entre recours aux soins de ville et aux soins hospitaliers. Ainsi, Champagne-Ardenne, Bourgogne, Franche-Comté, Basse et Haute-Normandie ont un niveau de soins hospitaliers supérieur à la moyenne nationale et un recours aux soins de ville inférieur. C’est l’inverse en Aquitaine et en Midi-Pyrénées, alors que Nord-Pas-de-Calais, Alsace, Picardie, Lorraine, PACA ou Languedoc-Roussillon sont fortement utilisatrices des deux modes de soins.

La corrélation de la consommation médicale des patients avec l’offre de soins de ville est, en revanche, plus marquée, en particulier dans le sud de la France où la consommation élevée de soins de ville peut être mise en parallèle avec la forte densité de médecins libéraux.