Droits des patients : les pénuries de médicaments, motif de préoccupation

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Droits des patients : les pénuries de médicaments, motif de préoccupation

Publié le 29 mars 2024
Par Magali Clausener
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Dans son baromètre annuel sur les droits des personnes malades, France Assos Santé relève que le nombre de Français confrontés à des pénuries de médicaments a fortement augmenté en 2024.

Le 28 mars 2024, France Assos Santé a rendu publique l’édition 2024 du baromètre des droits des personnes malades. Ce sondage montre qu’une majorité de Français connaît ses droits comme le droit au respect du secret médical (91 %), l’accès aux soins (82 %) et l’accès direct à son dossier médical (79 %). En revanche, moins d’un tiers des personnes sondées (27 %) savent qu’elles peuvent être représentées et soutenues en cas de problèmes dans leur parcours de soins. « Des chiffres qui rappellent l’importance de renforcer les actions pour mieux sensibiliser le grand public sur l’existence de représentants des usagers dans les établissements de santé », note l’association.

Côté professionnels de santé, le premier point de référence pour s’orienter dans le système de santé reste le médecin généraliste (80 % au total et cité en premier par 55 % des répondants). En revanche, la place du pharmacien a baissé : il n’est cité que par 16 % des sondés et en premier seulement par 2 %. Il est ainsi devancé par les généralistes, les proches, Internet, les plateformes de prises de rendez-vous et les médecins spécialistes.

Si 92 % des Français se déclarent satisfaits de leurs relations avec les professionnels de santé et 87 % de l’efficacité des soins, deux points noirs préoccupent les personnes sondées : l’accès aux professionnels de santé et les pénuries de médicaments. Pour 39 % des Français, soit près de 4 Français sur 10, obtenir un rendez-vous s’apparente à une expérience négative, voire très négative (14 %).

Quant aux pénuries de médicaments, elles affectent un nombre croissant d’usagers : 44 % d’entre eux ont déjà fait face à une pénurie de médicament dont 42 % en officine. En 2023, ils n’étaient que 37 % et en 2022, 29 %. Chez les aidants et les personnes en affection de longue durée (ALD), le chiffre grimpe respectivement à 57 % et 52 %. Dans 65 % des cas, une alternative a été proposée. C’est légèrement mieux qu’il y a un an (+ 4 points). « Mais la situation n’en reste pas moins inadmissible, comme ne cesse de le marteler France Assos Santé qui appelle depuis des années à appliquer la loi en matière de prévention des pénuries », déclare l’association.

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