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Distribution des masques : traçabilité simplifiée et indemnisation à la clé
Pour les représentants des pharmaciens, les réunions s’enchaînent à un rythme accéléré à l’approche du déconfinement du 11 mai. Hier avec le ministre de la Santé, ce jeudi 7 mai avec Nicolas Revel, directeur de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam), puis avec la cellule de crise de la Direction générale de la santé (DGS). « C’est la première fois, cette semaine, que nous avons eu des réunions avec la cellule de crise de la DGS au sujet des masques. Nous leur avons d’ailleurs dit que la cellule de crise ne pouvait plus ne pas parler à la profession alors que nous assurons la distribution des masques des dotations d’Etat aux professionnels de santé et, maintenant, aux patients », explique Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO). A ses interlocuteurs, il a souligné qu’ « AmeliPro n’est pas l’outil le plus adapté en raison de l’augmentation du nombre de masques et du nombre de professionnels de santé auxquels ils doivent être distribués, et de l’ajout des patients ». Exit AmeliPro, le président de la l’USPO propose, comme la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), une traçabilité pour les professionnels de santé et les patients via le service de facturation, ainsi qu’une indemnisation. « Travailler sans rémunération pour un « one shot », d’accord, mais ce n’est plus possible pour une distribution organisée dans le durée », souligne Gilles Bonnefond.
Simplification et indemnisation demandées pour le 11 mai
Sur le plan économique, les deux syndicats pharmaceutiques ont défendu une proposition commune devant Nicolas Revel et la cellule de crise : à compter du 11 mai, pour la traçabilité, un code traçeur à 1 centime d’euro pour chaque masque chirurgical distribué et un autre à 2 centimes d’euros pour un masque FFP2, un honoraire à l’acte de dispensation de 2 euros. « Nous avons également proposé avec l’aide de notre partenaire IQVIA de transmettre à l’Assurance maladie et à la cellule de crise des données journalières des quantités de masques délivrés aux professionnels de santé et aux patients par département », indique Philippe Besset, président de la FSPF.
Pour tout le travail demandé aux pharmaciens depuis mi-mars (distribution des masques notamment), les syndicats ont aussi demandé le versement rétroactif d’une prime en raison du surcroît de travail. Dans cette prime, la FSPF souhaite intégrer « une indemnisation de 0,10 € par masque du stock État délivré aux soignants ».
Autre revendication de l’USPO : donner les masques aux professionnels de santé par multiple de 10 pour simplifier la distribution. Gilles Bonnefond souhaite également pouvoir délivrer des masques aux patients Covid-19 et aux personnes contact au moins pour 15 jours et non pour une semaine afin d’éviter aux patients de revenir en officine durant leur isolement.
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