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© Getty Images/iStockphoto
Dispensation protocolisée : une classe intermédiaire de médicaments à prescription pharmaceutique ?
L’entretien de la semaine dernière entre la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, a été au cœur de la conférence de presse de rentrée de Philippe Besset, président de la FSPF, ce 5 septembre.
Pour les missions inscrites dans la nouvelle convention nationale pharmaceutique, il a été notamment question de la dispensation protocolisée de la fosfomycine dans la cystite aiguë de la femme, sujet de l’été seulement pour une vingtaine de pharmacies (par rapport au potentiel des 20 000 officines du réseau) qui ont pu réaliser de tels actes car ces officines remplissaient les conditions très contraignantes et restrictives exigées (participation du pharmacien à un exercice coordonné dans le cadre d’une communauté professionnelle territoriale de santé ou CPTS, travail avec un médecin prêt à cette délégation de prescription…).
Si la dispensation protocolisée de cet antibiotique urinaire, la première à être mise en lumière, a reçu 100 % de satisfaction de la part des patients, Philippe Besset s’interroge sur le bien-fondé du cadre de cette délégation. « Est-il le bon ? Il vaudrait mieux de ne pas faire de la prescription déléguée mais réaliser une dispensation protocolisée du pharmacien en partant du médicament et non du patient », a-t-il soufflé à la ministre déléguée, elle-même pharmacienne. Elle est favorable à la création d’une classe intermédiaire, entre les médicaments à prescription médicale facultative (PMF) et les médicaments à prescription médicale obligatoire (PMO), qui serait accessible au public en suivant un protocole. D’après les propos rapportés par la FSPF, cette classe pourrait regrouper tant des médicaments de PMF type pseudoéphédrine que des médicaments de PMO comme l’amoxicilline délivrée pour des soins dentaires en urgence ou les triptans dans le traitement aigu des crises de migraine. « Pour moi, c’est ce qu’il faut faire mais l’idée de la ministre est de limiter l’accès à cette classe intermédiaire de médicaments les samedis, dimanches et jours fériés quand le médecin n’est pas accessible, or il peut également de ne pas l’être les autres jours de la semaine », fait remarquer Philippe Besset.
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