Dispensation à l’unité, élargissement des MITM substituables… que prévoit le PLFSS 2025 contre les pénuries ?

© Getty Images

Dispensation à l’unité, élargissement des MITM substituables… que prévoit le PLFSS 2025 contre les pénuries ?

Publié le 12 novembre 2024
Mettre en favori
Pour faciliter l’accès aux médicaments en tension, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 élargit les conditions de dispensation à l’unité et de substitution à l’officine, ainsi que l’obligation faite aux prescripteurs de recourir aux ordonnances conditionnelles.

Face au problème chronique et grandissant d’approvisionnement en médicaments, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, présenté au Sénat par le gouvernement, prévoit trois mesures impliquant directement les professionnels de santé. Ces mesures doivent intervenir non seulement en cas de rupture, mais également en amont, en cas de risque de rupture ou pour préserver la disponibilité de produits dont la demande fluctue en fonction de la saisonnalité (antibiotiques…). « C’était déjà potentiellement le cas mais là, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) se charge de faire du préventif », commante Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

Agir plus en amont

La première mesure est l’élargissement du périmètre des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) substituables par le pharmacien en cas de tension, sur recommandation de l’ANSM, et selon des procédures préétablies. « Le pharmacien n’aura plus qu’à appuyer sur le bouton et ça marche ! », a salué Philippe Besset. Une autre mesure est l’obligation faite au médecin prescripteur de recourir à une ordonnance de dispensation conditionnelle. Ces deux mesures sont qualifiées de « bonnes idées », par Philippe Besset, qui rejette la troisième, l’obligation de dispensation à l’unité, jugée « très chronophage ».

Publicité