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D’Hamon en aval

Publié le 22 mars 2014
Par Laurent Lefort
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Mercredi 19 mars. Autosatisfaction des ministres Pierre Moscovici et Benoît Hamon présentant à la presse la loi « consommation ».

« Une grande avancée vers une réelle citoyenneté économique », aurait salué le matin même François Hollande. On a bien compris le message : cette loi qui défend les droits des consommateurs est formidable. Elle donne envie de croire fort en l’avenir. Et même de faire des bébés.

Parfait pour doper les ventes des tests de grossesse ! Plus sérieusement, en regard des mesures radicales adoptées, la pharmacie ne s’en sort pas si mal. Comme si, en « mettant fin à des dépenses contraintes sur les tests de grossesse », selon les propres termes de Benoît Hamon, il avait fallu donner le change par rapport à d’autres professions plus affectées par la loi. On soulèvera quand même des incohérences entre le discours tenu et cette décision : Pierre Moscovici insistant sur la toute-puissance de la grande distribution face aux petits détaillants mais offrant, avec les tests, un gâteau de plus pour nourrir le « mastodonte ».

On s’arrêtera aussi sur les propos accérés de Benoît Hamon : « Nous redonnons du pouvoir aux Français là où jusqu’ici ils se cognaient à d’authentiques chasses gardées. » Et une parole de Pierre Moscovici qui se veut réconfortante : « En matière de professions réglementées, pas de décision verticale sans concertation. » C’est un minimum.

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