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Deux pharmaciens accusés d’escroquerie

Publié le 12 mars 2011
Par Pascal Ambrosi
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Une rapide et très importante augmentation du chiffre d’affaires, surtout en comparaison de la situation des officines voisines, a incité les services de la caisse primaire d’assurance maladie des Vosges à s’intéresser à la Pharmacie centrale de Neufchâteau. Pendant plusieurs mois, des centaines d’ordonnances ont été vérifiées. « Pour l’heure, la surfacturation s’élève à 250 000 euros », indique Elisabeth Tessier, directrice par intérim de la caisse vosgienne qui a déposé une plainte.

Le système était simple et basique : nombre de boîtes de médicaments facturées supérieur aux prescriptions, renouvellements sans ordonnance, ajouts de produits.

Perquisition et mise en examen

Les enquêteurs du SRPJ de Nancy, accompagnés par un pharmacien-conseil, ont effectué une perquisition dans l’officine. Le titulaire et son adjoint ont été mis en examen pour escroquerie.

Le titulaire, âgé de 34 ans, qui a racheté l’officine de son maître de stage en 2007, est en outre inculpé d’exercice illégal de la médecine car il délivrait sans ordonnance certains produits ne pouvant être prescrits que par des médecins hospitaliers. « Nous espérons qu’ils n’aient pas été réellement délivrés, mais seulement facturés, car sans suivi médical ils sont dangereux », déclare la direction de la caisse primaire.

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Pour sa part, Monique Durand, président du conseil régional de l’Ordre, dénonce le comportement de son confrère « qui jette l’opprobre sur toute la profession ». Et rappelle que ces dérives doivent être punies.