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© déserts médicaux, note de Bercy, liberté d’installation, profession libérale, France Assos Santé, CSMF - DR
Déserts médicaux : nouvelle polémique sur la liberté d’installation des médecins
Les réactions ne se sont pas fait attendre suite à la note de Bercy d’octobre 2019 qui propose une adaptation temporaire de la liberté d’installation des médecins afin de lutter contre les déserts médicaux. Dans un communiqué en date du 30 octobre 2019, France Assos Santé se dit ainsi « ravie de constater que le ministère de l’Économie partage ses constats et certaines de ses recommandations ». Et de rappeler que plus de 4 millions de personnes en France n’ont toujours pas accès à un médecin traitant, et qu’il faut dans certaines zones plus de 6 mois pour obtenir un rendez-vous chez un spécialiste. « Au regard du problème majeur que constituent les déserts médicaux pour l’accès aux soins de millions de personnes en France, la question de la liberté d’installation ne doit plus être un tabou », affirme l’association.
Evidemment, les médecins ne partagent pas cette vision. Pour la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), qui réagit ce 31 octobre, « les vieilles propositions, qui ont toujours échoué, sont de nouveau de mise. Pourtant, partout où la liberté d’installation a été supprimée, et où les autres pays ont tenté de réguler l’installation des médecins pour résoudre le difficile problème de l’accès géographique aux soins, ceci s’est traduit par un échec… ». Le syndicat désapprouve également une autre préconisation de la note, à savoir donner à « une certaine proportion des meilleurs des étudiants en médecine réorientés vers d'autres études au cours du premier cycle […] une chance de poursuivre leur formation médicale, sous réserve, à la fin de leurs études, de s'engager à exercer pour une durée déterminée (par exemple 10 ans) dans une zone sous dense ». La CSMF estime qu’il s’agit d’une « bien curieuse vision de l’égalité des Français devant la maladie et la bonne prise en charge que véhicule le ministère des Finances ». Et de proposer de valoriser plutôt le statut libéral qui attire peu les jeunes médecins. « Il est indispensable que leur formation s’ouvre largement sur l’exercice professionnel, en particulier en médecine de ville et en pratique libérale », déclare la CSMF.
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