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Des risques de troubles neurodéveloppementaux

Publié le 4 juin 2016
Par Anne Drouadaine
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Les antidépresseurs ISRS(1) et IRSN(2) sont indiqués dans le traitement des épisodes dépressifs majeurs et pour certains dans le traitement des troubles anxieux. L’utilisation de ces médicaments durant la grossesse expose à des risques déjà connus : hypertension pulmonaire du nouveau-né (ISRS au 3e trimestre), syndrome de sevrage, syndrome sérotoninergique, augmentation du risque de malformations cardiovasculaires (fluoxétine, paroxétine). Mais de récentes données épidémiologiques suggèrent également une augmentation du risque de troubles neurodéveloppementaux, notamment du spectre de l’autisme.

Ces antidépresseurs font donc actuellement l’objet d’une surveillance renforcée en France et au niveau européen.

L’ANSM rappelle que ces antidépresseurs ne doivent être utilisés au cours de la grossesse que s’ils sont strictement nécessaires. Un traitement non médicamenteux (type psychothérapie) doit être privilégié, mais il est primordial de prendre en charge la dépression. L’ANSM souligne également que tout arrêt brutal du traitement doit être évité du fait du risque de syndrome de sevrage. Pour Dominique Martin, directeur général de l’ANSM, « le cœur de la sécurité, c’est le dialogue entre le praticien et le patient ».

(1) inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine : paroxétine (Déroxat), fluoxétine (Prozac), sertraline (Zoloft), citalopram (Séropram), escitalopram (Séroplex), fluvoxamine (Floxyfral)

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(2) inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline : venlafaxine (Effexor), duloxétine (Cymbalta), mirtazapine (Norset), milnacipran (Ixel)