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Des officinaux relaient l’hôpital pour aider les toxicomanes

Publié le 10 juillet 2010
Par Olivier Jacquinot
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Afin de mailler le territoire, l’équipe de la consultation « Cannabis et autres addictions », basée au centre hospitalier Esquirol de Limoges, travaille avec les pharmaciens. « Les officines sont un relais important, notamment lors de la remise du produit, en veillant à ce qu’il n’y ait pas de mésusage, expliquent Eric Lanaud et Bruno Aucomte, infirmiers référents de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, sous la houlette des docteurs Villéger et Nabukpo. Lorsqu’un toxicomane sait que le pharmacien connaît le problème de la substitution, il est moins agressif. »

Apprendre à se comporter

Christian Lafon, préparateur, est un des deux salariés en charge de cette clientèle à la Pharmacie centrale de Saint-Yrieix-la-Perche, commune de 8 500 habitants située à 40 kilomètres de Limoges. « Il faut à la fois faire preuve d’empathie et de fermeté, fixer les limites et établir les règles. Mon rôle consiste à leur parler, les orienter, tenter de les amener vers la consultation cannabis. Et bien sûr fournir des kits seringues si nécessaire, ainsi que le produit en prenant le temps pour qu’ils l’absorbent devant moi. » Christian Lafon souligne le bénéfice de l’aide apportée aux pharmaciens par la consultation cannabis, notamment sur la manière de se comporter avec les toxicomanes. Un savoir-faire indispensable pour ne pas perturber les autres patients. « Ce travail auprès des toxicomanes, conclut Marie-Hélène Bonnet, la titulaire, fait partie des missions du pharmacien. »

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