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Des mesures gouvernementales contre l’insécurité

Publié le 20 avril 2002
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C’est devant un public très clairsemé qu’Isabelle Adenot, présidente du conseil régional de Bourgogne et responsable du dossier sécurité à l’Ordre, a présenté les résultats du dépouillement des fiches de déclaration d’agression pour 2001 (voir Le Moniteur n° 2431) avant d’exposer les mesures formulées début mars par Elisabeth Guigou. La ministre de l’Emploi et de la Solidarité a promis une meilleure prise en compte des plaintes par les procureurs grâce à l’aide d’un interlocuteur spécifique aux professionnels de santé nommé dans chaque parquet, la création d’un registre spécifique des agressions des professionnels de santé et l’aggravation des peines encourues pour leurs agresseurs. Autres mesures : l’amélioration de la reconnaissance des dommages par les régimes d’assurance des professions libérales et une aide individuelle de 1 524 euros pour la modernisation ou la rénovation des systèmes de surveillance.

En contrepoint, Isabelle Adenot formulait quelques principes simples : « Ne jamais rester seul dans l’officine entre 16 et 20 heures lorsque le risque d’agression est maximal, installer des guichets de garde, ne pas communiquer à la presse le montant de ce que l’on vous a volé, vérifier si ses contrats d’assurances couvrent le risque d’agression, remplir la fiche d’agression de l’Ordre, pour permettre à la profession de disposer de statistiques fiables face aux pouvoirs publics et se former. » Une première formation reconnue par la profession a d’ailleurs été mise sur pied en Bourgogne pour apprendre aux titulaires et à leurs équipes quelle attitude adopter pour tenter de désamorcer l’agression.

De son côté, Jean-Jacques Des Moutis, président du conseil régional d’Ile-de-France, insistait sur l’importance de la présence des pharmaciens dans les contrats locaux de sécurité (CLS). Des contrats signés à l’échelon municipal, regroupant les instances de proximité : préfecture, police, procureur, Education nationale… « C’est le lieu où s’envisage tout ce qui concourt à la sécurité, expliquait-il. En Ile-de-France, dans chaque département, un conseiller, deux à Paris, représentent l’ensemble de leurs confrères dans les CLS. Si l’Ordre ne peut pas se porter partie civile, il peut accompagner voire assister à l’audience en l’absence d’un confrère. »

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