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… des menaces de sanctions dans l’affaire de la cérivastatine

Publié le 6 octobre 2001
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Le risque de sanctions pour délivrance du Staltor ou du Cholstat au-delà du 10 août remet en cause le système des avances et des facturations différées mis au point pour contourner les problèmes de délivrance de deux mois aux périodes de vacances. Dans notre département, ce retrait d’urgence ne nous a pas mis en défaut car la CPAM accepte les délivrances de plus de 28 jours pour un patient qui part à l’étranger plusieurs mois, à condition que cela soit clairement libellé par le médecin sur l’ordonnance. C’est un risque à bien évaluer, une largesse que l’on fait au client peut toujours se retourner contre nous. Mais il faut aussi que les caisses gèrent avec bon sens ce cas particulier de délivrance.

Jean-Claude Fort, Royan (17)

Le renouvellement antidaté de cérivastatine nous a posé cet été un piège car les caisses refusent les délivrances supérieures à 28 jours. Je trouverais dur qu’un pharmacien soit sanctionné alors qu’il a pris sur lui-même, sur son stock et sa trésorerie l’avance de ce produit dont le retrait a été pour le moins précipité, sinon anticipé par le laboratoire. Il y a eu une période de flou qui a suivi l’annonce de la nouvelle par les médias et pendant laquelle nous n’avons eu aucune information sur le site de l’Afssaps. Il faut donc regarder au cas par cas avant de sanctionner les confrères. Mais si une délivrance a été effectuée après la date officielle de suspension de l’AMM, cette faute est répréhensible.

Jean-Jacques Rigot, Reims (51)

La sanction est légitime si l’officinal n’a pas respecté la mesure de retrait. En revanche, je trouve dommage de sanctionner un système d’avance des produits et des coûts qui arrangeait bien tout le monde au moment des vacances. Priver un patient maghrébin de médicaments qui lui sont indispensables parce qu’il prend plus d’un mois de vacances dans son pays est un acte portant atteinte à la santé publique. Tout comme le refus de la Pharmacie centrale des Hôpitaux de Paris de délivrer en urgence des médicaments de la réserve hospitalière – mais sous un délai de 15 jours – à un patient traité à domicile, au risque de rompre la continuité des soins.

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Claude Fingerhut, Gennevilliers (92)