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Dernière minute : droit de retrait possible ce week-end pour les pharmacies en quartiers sensibles
« Depuis le début des émeutes, deux pharmacies ont été brûlées à Montargis dans le Loiret et Montataire dans l’Oise, et plusieurs dizaines ont subi des dégradations. J’ai donc appelé hier et aujourd’hui le ministre de la Santé et de la Prévention pour lui demander quelles mesures il comptait prendre pour protéger les officines de garde ce week-end, confie Philippe Besset, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). François Braun s’est montré à l’écoute, et il m’a même demandé les numéros de téléphone des deux confrères qui ont vu leur pharmacie incendiée pour les appeler. »
La FSPF et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ont été convoquées ce vendredi en fin d’après-midi en urgence pour une réunion de travail avec des conseillers du ministre. A l’issue de celle-ci, deux décisions ont été actées. « Toutes les pharmacies de France recevront dans les heures qui viennent un message de l’Ordre via le dossier pharmaceutique (DP), annonce Philippe Besset. Celui-ci expliquera que les officines de garde ne se sentant pas en sécurité dans leur quartier ce week-end auront la possibilité d’exercer leur droit de retrait, à condition de le signaler à l’ARS au préalable. Nous allons de notre côté transmettre aux ARS la liste des pharmacies de garde pour que les agences régionales puissent se mettre en relation avec les cellules de crise au sein des préfectures afin de garantir la sécurité des pharmacies de garde. »
Pierre-Olivier Variot, le président de l’USPO, salue les mesures prise par le ministère, mais aurait aimé obtenir davantage de garanties pour les pharmacies de garde. « Que les ARS transmettent la liste aux cellules de crise des préfectures, c’est très bien, mais après, qu’est-ce qui se passe, s’interroge-t-il ? Dans l’Oise, les pompiers et les gendarmes étaient présents sur place quand les vandales étaient en train de saccager la pharmacie du confrère. Ils n’ont pas pu intervenir car le préfet n’avait pas donné l’ordre. Résultat : sa pharmacie a complètement brûlé sans que personne n’intervienne. J’espère que ce week-end, les choses se passeront différemment, et qu’en cas de problème, les cellules de crise réagiront plus rapidement », conclut le président de l’USPO.
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