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- Depuis plusieurs années, les syndicats de pharmaciens ont choisi la voie de la négociation avec le pouvoir de droite comme de gauche. Aujourd’hui, une fraction importante de la profession remet en cause cette attitude, arguant que les politiques ne tiennent pas compte des réalités du terrain. Quels commentaires cela vous inspire-t-il ?
Depuis plusieurs années, les syndicats de pharmaciens ont choisi la voie de la négociation avec le pouvoir de droite comme de gauche. Aujourd’hui, une fraction importante de la profession remet en cause cette attitude, arguant que les politiques ne tiennent pas compte des réalités du terrain. Quels commentaires cela vous inspire-t-il ?
RPR * : « Seule une politique de santé élaborée en confiance avec les professions de santé et qui les intègre dans un système décentralisé est en mesure de tenir compte de ces réalités du terrain. »
PS * : « Le PS salue l’esprit de responsabilité des pharmaciens qui se sont engagés dans une politique conventionnelle. Bien sûr, cette politique est perfectible, elle a toutefois permis un accord tarifaire, une politique de remises, une promotion des génériques et une information à travers SESAM-Vitale que d’autres professions de santé pourraient prendre pour exemple. Il faut donc prolonger cette approche conventionnelle en tenant compte des réalités de terrain. »
Jean-Pierre Chevènement : « Je suis pour une relance forte du dialogue ! La privatisation du système de santé rêvée par certains aboutirait à un mise sous tutelle de la santé par des groupes financiers. Il est urgent de rétablir le dialogue entre les professionnels de terrain et les pouvoirs publics. Cela passe par leur association systématique aux prises de décisions, par la déconcentration de la gestion du système de santé au plus près des réalités. »
Jean-Marie Le Pen : « Outre le fait que certains dirigeants syndicaux ont oublié leur mission corporative depuis très longtemps en devenant des hommes liges de gouvernants qui, eux aussi, ont oublié la leur, c’est la base même de la discussion conventionnelle qui est perverse. Il est inadmissible que les professionnels de santé soient ainsi liés aux assureurs : le système conventionnel n’existe que pour verrouiller des libéraux comme des salariés, les syndicats trahissant leurs confrères. »
Robert Hue : « Les pharmaciens sont comme toutes les autres professions de santé en butte à une politique visant d’abord à freiner les dépenses de santé. Pour inverser ces choix, je propose qu’il soit défini, eu égard à l’immensité des besoins, un certain nombre de priorités déterminées à partir de critères médicaux afin d’aborder les négociations de manière beaucoup plus ouverte. »
Noël Mamère : « Disons-le clairement : depuis trop longtemps, il n’y a pas de politique de santé digne de notre pays. Il faut comprendre la révolte de nombreux professionnels de santé. Le corporatisme -que nous condamnons – a bon dos ! Nous devons bâtir un nouveau système de santé pour notre population, avec nos professionnels. »
Alain Madelin : « Ils ont raison. Les sujets déterminants pour leur avenir ne sont pas abordés, qu’il s’agisse des règles d’implantation, de leur rôle dans les politiques de santé – je pense par exemple à leur participation dans la prise en charge des personnes âgées, ou de la concurrence avec les grandes surfaces, qui menace à terme ce tissu irremplaçable constitué de 22 000 points de proximité appréciés par tous les Français. »
François Bayrou : « Le système politique tel qu’il est organisé rend le pouvoir sourd. Nous n’avons plus de corps intermédiaires. Voyez les gendarmes. La rue a été leur seule possibilité de se faire entendre, ce sont les symptômes d’un système à bout de souffle. Tous les professionnels de santé que je rencontre sont prêts à faire des efforts, mais le discrédit de la classe politique est tel que les fils du dialogue seront difficiles à renouer. »
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