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Déontologie : une proposition de loi en faveur de la clause de conscience des pharmaciens

Publié le 3 septembre 2016
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« Ce n’est pas d’hier que nombre de pharmaciens ont voulu singer les médecins, par exemple en instaurant une thèse d’exercice qui ne sert à rien et met même un sacré chantier (puisqu’elle est l’un des éléments incompatible avec le système LMD). Et ce, pour la seule prétention, qui elle non plus ne sert à rien, de vouloir se faire appeler “Docteur” du haut d’un titre dénué de toute valeur académique.

La clause de conscience IVG des orthophonistes, ça laisse songeur…

Il n’est pas non plus vrai que le pharmacien doit se soumettre sans discernement à la prescription du médecin et il existe même une manière, l’avis pharmaceutique, d’officialiser le contraire, sans lequel nous n’aurions aucune raison d’exister.

Pour le reste, comme je l’ai déjà écrit par ailleurs, et sans que cela ne vienne se confondre avec les opinions privées – que j’ai comme tout un chacun –, je suis viscéralement opposé à une clause de conscience qui, paradoxalement, est la porte ouverte à un eugénisme sur tous les sujets : je ne soigne plus les diabétiques qui n’avaient qu’à moins manger, les cancéreux qui auraient du moins fumer, les alcooliques qui auraient été mieux inspirés de boire de l’eau, les séropositifs qui…

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Finalement, je ne suis plus pharmacien, mais assureur, je ne m’occupe que d’un risque dont la faute ne saurait être rejetée sur la victime. »

Actualité publiée le 2   septembre 2016 sur lemoniteurdespharmacies.fr